Wall Street sans tendance à la veille de Thanksgiving
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\ 21h48
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NEW YORK (Reuters) - Wall Street a terminé sans tendance bien nette la séance de mercredi au cours de laquelle les traders ont pu constater que l'inflation restait une source de préoccupation et d'interrogation pour la Réserve fédérale.
Une bonne partie des responsables de la Fed estiment qu'il faudra encore rehausser les taux d'intérêt "à court terme", au vu du compte rendu de la réunion de politique monétaire des 31 octobre et 1er novembre publié mercredi.
Les responsables de la banque centrale se sont demandé pourquoi l'inflation restait depuis plusieurs années au-dessous de l'objectif de 2%; la plupart ont convenu que le dynamisme du marché du travail se traduirait sans doute par une remontée de l'inflation à moyen terme.
Pour autant, ces "minutes" n'ont rien appris de bien neuf au marché qui n'a guère réagi, comme l'a observé John Velis (Global Macro Strategy).
La veille, la président Janet Yellen s'était dite mardi "très incertaine" sur un rebond rapide de l'inflation qu'elle persiste néanmoins à prévoir, évoquant la possibilité de prix durablement bas dans les années à venir.
Une nouvelle hausse des taux de 0,25 point le mois prochain est considérée comme étant pratiquement acquise. Le resserrement monétaire de la banque centrale s'est fait de façon suffisamment progressive pour ne pas ébranler Wall Street, dont l'indice S&P-500 est en hausse de quelque 16% depuis le début de l'année.
Le Dow Jones a perdu 64,65 points, soit 0,27%, à 23.526,18 points. Le S&P-500 a cédé 1,95 point (0,08%) à 2.597,08 points. Le Nasdaq Composite a gagné 4,88 points (0,07%) à 6.867,36 points.
Les volumes ont été ténus à la veille de Thanksgiving, journée fériée durant laquelle Wall Street sera fermée. La Bourse ne sera ouverte que pour une demi-séance le lendemain ("Black Friday"). Le volume des échanges a été de l'ordre de 5,18 milliards de titres échangés, bien inférieur à la moyenne de 6,66 milliards des 20 dernières séances.
Aux valeurs, Hewlett Packard Enterprise a décroché de 7,22%, après avoir annoncé mardi le départ de sa directrice générale Meg Whitman, qui laissera les commandes du groupe à son numéro deux Antonio Neri le 1er février.
HP, l'autre société née de la scission du groupe informatique et qui a recueilli les pôles PC et imprimantes, a laissé 5% en raison de résultats trimestriels jugés peu brillants.
A l'inverse, le spécialiste des semiconducteurs Qualcomm a gagné 2,2%, son concurrent Broadcom (-0,44%)envisageant de relever son offre après avoir consulté plusieurs grands actionnaires de sa cible, ont déclaré mercredi des sources proches du dossier.
Les opérateurs télécoms Verizon et AT&T ont gagné respectivement 2,0% et 1,6% car ils devraient tirer parti du projet gouvernemental d'abroger la loi sur la neutralité d'internet telle qu'elle avait été mise en place par l'administration de Barack Obama.