Wall Street hésite avant de finir en timide hausse
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\ 22h21
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L'indice Dow Jones a pris 34,24 points, soit 0,2%, à 16.899,32. Le Standard & Poor's 500, plus large, a gagné 8,10 points (0,41%) à 1.986,45 points et le Nasdaq Composite a progressé de 13,83 points (0,29%) à 4.703,42.
Le pétrole, dont les fluctuations influencent fortement la Bourse de New York depuis quelques mois, s'est d'abord orienté à la baisse suite à l'annonce d'une nouvelle hausse des stocks américains avant de se retourner à la hausse sur fond d'espoir d'un accord sur un gel de la production pour soutenir les prix.
Wall Street avait fini mardi en très forte hausse, remontant à son niveau de début janvier, à la faveur d'indicateurs supérieurs aux attentes attestant de la bonne tenue de la première économie mondiale.
"Le marché a été très nettement 'suracheté' hier", dit Jeffrey Saut, chargé de la stratégie investissements chez Raymond James Financial.
Le secteur privé aux Etats-Unis a créé 214.000 emplois en février, davantage que ce que prévoyaient les économistes, selon l'enquête mensuelle publiée mercredi par ADP, le spécialiste de l'externalisation de la gestion des ressources humaines.
Ces données, publiées conjointement par ADP et Moody's Analytics, paraissent deux jours avant la publication des chiffres officiels de l'emploi aux Etats-Unis qui portent à la fois sur le secteur privé et le secteur public.
Le marché a entendu en outre la Réserve fédérale dire que l'économie américaine avait continué de s'améliorer de début janvier à fin février, mais dans des conditions extrêmement variables en fonction des régions et des secteurs d'activité.
Les dépenses des ménages ont augmenté mais l'activité manufacturière a stagné et reste pénalisée par la vigueur du dollar, la faiblesse de la demande du secteur de l'énergie et des perspectives mondiales qui se dégradent, écrit la banque centrale dans son "livre beige" sur l'état de la conjoncture récente.
Ces signaux mitigés rendent peu probable une nouvelle hausse de taux lors de la prochaine réunion de politique monétaire de l'institution, les 15 et 16 mars.
La Fed a relevé ses taux en décembre, pour la première fois depuis près de 10 ans. Le calendrier qu'elle adoptera pour de prochaines hausses demeure incertain en raison notamment du ralentissement de l'économie mondiale, des turbulences sur les marchés financiers et de la faiblesse des pressions inflationnistes aux Etats-Unis.
Du côté des valeurs, le secteur des matériaux a été pénalisé par une chute de 7,77% pour Monsanto après que le premier producteur mondial de semences a réduit sensiblement ses prévisions de résultats 2016 en mettant en avant la vigueur du dollar et des pressions sur les prix.
La meilleure performance sectorielle est pour l'énergie, dont l'indice a pris 2,45%.
(Rodrigo Campos; Patrick Vignal pour le service français)