Wall Street finit sans tendance avant Yellen
Avec
\ 20h51
Avec
NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini sans grand changement mardi, dans un marché attentiste et nerveux à la veille d'une audition très attendue de Janet Yellen, la présidente de la Réserve fédérale, au Congrès où elle pourrait préciser le calendrier de la normalisation de la politique monétaire aux Etats-Unis.
L'indice Dow Jones, étale, a fini sur un gain symbolique de 0,55 point à 21.409,07 et le S&P-500, plus large, a abandonné 1,90 point (-0,08%) à 2.425,53.
Le Nasdaq Composite a avancé plus franchement de 16,91 points ou 0,27% à 6.193,31.
La séance a été plus animée que ne le suggèrent les niveaux de clôture. Le marché a d'abord progressé le matin avant de décrocher brutalement en début d'après-midi, probablement sous l'influence du trading haute fréquence, en réaction à de nouvelles révélations sur des contacts entre l'équipe de campagne de Donald Trump et la Russie en 2016.
L'information a ravivé les incertitudes autour du président et fait craindre une poursuite de l'impasse politique à Washington, où l'administration Trump ne parvient toujours pas à faire adopter ses réformes au Congrès.
Mais le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a redonné espoir aux investisseurs en annonçant qu'il prolongerait de deux semaines la session en cours du Sénat pour permettre de faire avancer le travail législatif et le processus de nomination de responsables de l'administration.
"Pour moi, cela témoigne de la volonté de faire adopter certaines des mesures que les marchés appellent de leurs voeux", veut croire Brad McMillan, directeur des investissements chez Commonwealth Financial à Waltham, dans le Massachusetts.
L'approche de l'audition de Janet Yellen au Congrès, mercredi et jeudi, a aussi incité à la prudence.
"Il y a un peu de nervosité car l'audition semestrielle sur la politique monétaire est souvent un rendez-vous important pour les marchés", dit Scott Brown, chef économiste chez Raymond James à St. Petersburg (Floride). "Je crois qu'il y a la crainte d'un discours relativement dur."
La banque centrale a déjà relevé ses taux à trois reprises depuis le mois de décembre et les marchés seront à l'affût d'indications sur un nouveau tour de vis et le début de la réduction de son énorme bilan.
Deux responsables de la Fed, la gouverneure Lael Brainard et le président de la Fed de Philadelphie Patrick Harker, ont émis mardi des doutes sur la nécessité d'une nouvelle hausse rapide des taux d'intérêt au vu de la faiblesse de l'inflation.
PEPSICO LANCE LA SAISON DES RÉSULTATS
L'autre grand rendez-vous de la semaine est le début de la saison des résultats du deuxième trimestre avec en point d'orgue les grandes banques JPMorgan Chase, Wells Fargo et Citigroup vendredi.
PepsiCo a ouvert le bal mardi avec l'annonce d'un bénéfice supérieur aux attentes mais une marge brute qui a déçu. Le titre a cédé 0,46% à 113,74 dollars.
Pour l'heure, les résultats des sociétés du S&P-500 sont attendus en hausse de 7,9% au deuxième trimestre par rapport à la même période de 2016.
Neuf des 11 grands indices sectoriels S&P ont fini en baisse, sous la conduite des financières qui ont cédé 0,68% sur fond d'interrogations sur le calendrier des hausses de taux.
L'énergie (+0,53%) a réalisé la meilleure performance, devant les technologiques (+0,36%), dans le sillage des cours du pétrole qui ont fini en hausse d'environ 1,5% sur le Nymex.
Parmi les valeurs de second rang, Snap a chuté de 8,95% à 15,47 dollars après un abaissement de recommandation de Morgan Stanley, l'un des chefs de file de son introduction en Bourse il y a seulement quatre mois, qui s'interroge désormais sur sa capacité à concurrencer Instagram, l'application rivale de Facebook.
L'intermédiaire a ramené son objectif de cours de 28 dollars à 16, sous le prix de l'IPO qui était à 17 dollars. L'action Snap avait atteint un pic de 29,44 le 3 mars, lors de son deuxième jour de cotation, mais elle a perdu depuis 45% de sa valeur et est passée lundi sous son prix d'introduction.
En vedette, le laboratoire Arena Pharmaceuticals a bondi de 41,38% à 26,00 dollars sur le Nasdaq suite à des résultats encourageants pour une étude intermédiaire sur un traitement d'une maladie rare du poumon.
(avec Ankur Banerjee et Anya George Tharakan à Bangalore, Véronique Tison pour le service français)