Wall Street finit en repli après le commerce extérieur chinois
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\ 22h30
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NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a terminé en baisse mardi, l'annonce d'une nette dégradation du commerce extérieur chinois ayant ravivé les craintes d'un ralentissement économique mondial.
L'indice Dow Jones a reculé de 109,85 points, soit 0,64%, à 16.964,10. Le S&P-500, plus large, a cédé 22,50 points, soit 1,12%, à 1.979,26. Le Nasdaq Composite a abandonné de son côté 59,43 points (-1,26%) à 4.648,83 points.
Le commerce extérieur chinois s'est dégradé plus fortement que prévu en février, les exportations accusant leur plus net repli en six ans et l'excédent commercial diminuant de près de moitié, selon des statistiques publiées mardi.
"Les données de ce matin ont particulièrement refroidi le sentiment en ce qui concerne la croissance en Chine", dit Ryan Larson, responsable du trading actions chez RBC Global Asset Management.
"Les actions, aux moins aux Etats-Unis, suivent également le mouvement de repli du pétrole", ajoute-t-il.
Le brut léger américain perdait 4,38% à 36,24 dollars le baril à la clôture de Wall Street, et le Brent mer du Nord abandonnait 3,48% à 39,42 dollars, tous deux sous le coup des mauvais chiffres du commerce chinois, mais aussi de déclarations du Koweït disant qu'il ne gèlerait sa production que si les principaux pays producteurs suivaient.
L'indice des valeurs de l'énergie a perdu 4,13%, la plus forte baisse parmi les dix grands secteurs du S&P-500, avec l'indice des ressources de base qui a cédé 1,96%.
Les investisseurs surveillent de près les indicateurs, à la recherche d'indices sur la santé de l'économie mondiale et sur les décisions de politique monétaire des banques centrales.
La Banque centrale européenne (BCE) devrait encore franchir, dès jeudi, une nouvelle étape dans l'assouplissement de sa politique alors que les diverses mesures prises jusqu'à présent, hors des sentiers battus de l'orthodoxie, n'ont pas suffi à ramener de l'inflation dans la zone euro.
A l'inverse, la Réserve fédérale américaine reste en phase de resserrement de sa politique monétaire, de récents indicateurs semblant confirmer la solidité de la reprise de la première économie mondiale après son accès de faiblesse au quatrième trimestre 2015.
Du côté des valeurs, l'installateur américain de panneaux photovoltaïque SunEdison a bondi de 5,26% après la rupture d'un accord en vue d'une fusion avec Vivint Solar, dont le titre a cédé 19,96%.
L'enseigne de prêt-à-porter Urban Outfitters a pris 16,09%, plus forte hausse du S&P, après avoir annoncé des ventes trimestrielles meilleures que prévu pour sa marque Free People.
Shake Shack a perdu 11,84% à 37,23 dollars. La chaîne de restauration a publié un chiffre d'affaires à périmètre constant en hausse de 11% au quatrième trimestre, sa plus faible progression des trois derniers trimestres, et attend à un chiffre d'affaires 2016 inférieur au consensus du marché.
(Avec Abhiram Nandakumar, Juliette Rouillon pour le service français)