Wall Street finit en léger recul, focalisée sur la Fed
par Luke Swiderski
NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a terminé en léger recul mardi, après les nouveaux records de clôture inscrits la veille, l'attention des investisseurs s'étant tournée de nouveau vers la Fed et le débat sur l'avenir de sa politique d'assouplissement quantitatif. Deux responsables de la Réserve fédérale, Dennis Lockart (Alabama) et Narayana Kocherlakota (Minneapolis), ont affirmé en cours de séance qu'il fallait prolonger la politique monétaire ultra-accommodante face à la faiblesse de l'économie et des perspectives incertaines sur l'emploi, sans provoquer beaucoup de réaction en Bourse.
L'indice Dow Jones a cédé 32,43 points, soit 0,21%, à 15.750,67 points. Le S&P-500, plus large, a perdu 4,20 points, soit 0,24%, à 1.767,69 points.
Le Nasdaq Composite a fini de son côté sur une note quasiment inchangée à 3.919,920 points (-0,131 point).
Le S&P 500 a pris environ 24% depuis le début de l'année, soutenu par des résultats de sociétés meilleurs que prévu et par le soutien des injections massives de liquidités de la Fed.
Mais, depuis la publication vendredi de chiffres de l'emploi meilleurs que prévu, de plus en plus d'intervenants commencent à douter que la banque centrale attendra le mois de mars pour commencer à réduire sa politique d'assouplissement quantitatif, ce qui peut expliquer que le marché marque une pause.
"C'est un jour sans prise de risque", note Dennis Dick, chez Bright Trading LLC à Las Vegas. "Les investisseurs qui pariaient sur une hausse du marché, reviennent sur leur position."
La tendance a notamment été alourdie par les valeurs de l'énergie, plombées par la forte baisse du baril de pétrole.
Ailleurs, News Corp a cédé 1,55% au lendemain de ses résultats trimestriels, pénalisés par la baisse des recettes publicitaires.
Dish Networks en revanche a gagné 6% après des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et un gain de nouveaux abonnés à ses services de télévision payante alors que les analystes avaient parié que le groupe allait en perdre.
Sarepta Therapeutics a chuté de 64%. La Food and Drug Administration a demandé de nouveaux tests sur l'un de ses médicament destiné à traiter une maladie musculaire rare.
US Airways a pris plus de 1% après avoir fluctué dans les deux sens, à la suite du feu vert des autorités à son projet de fusion avec American Airlines, les deux compagnies ayant accepté de renoncer à plusieurs dizaines de créneaux de décollage et d'atterrissage.
Juliette Rouillon pour le service français