Wall Street débute dans le rouge, la prudence reste de mise

(Reuters) - La Bourse de New York a débuté en baisse mardi, de nouveau freinée par les inquiétudes liées à l'avenir du projet de réforme fiscale aux Etats-Unis et par les interrogations sur la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed).
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Wall Street débute dans le rouge, la prudence reste de mise
La Bourse de New York a débuté en baisse mardi, de nouveau freinée par les inquiétudes liées à l'avenir du projet de réforme fiscale aux Etats-Unis et par les interrogations sur la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed). Une dizaine de minutes après le début des échanges, l'indice Dow Jones perd 0,29%. /Photo prise le 9 novembre 2017/REUTERS/Brendan McDermid

Une dizaine de minutes après le début des échanges, l'indice Dow Jones perd 68,46 points, soit 0,29%, à 23.371,24 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,38% à 2.574,96 points et le Nasdaq Composite cède 0,41% à 6.729,86 points.

Comme les marchés européens, Wall Street souffre notamment de la baisse des valeurs liées aux matières premières et à l'énergie après des indicateurs économiques chinois inférieurs aux attentes.

Le S&P des matières premières cède 0,8%, celui de l'énergie 0,65%.

Les investisseurs attendent toujours d'en savoir plus sur l'attitude du Congrès vis-à-vis du projet de réforme fiscale de l'administration Trump, l'un des principaux espoirs de nombreux investisseurs, la Chambre des représentants devant se prononcer cette semaine sur une première version du texte, différente de celle du Sénat.

"On arrive à la fin de la saison des résultats, les indicateurs économiques sont faussés par les ouragans: je ne crois pas qu'on disposera de perspectives claires tant qu'on n'aura pas un 'oui' ou un 'non' ferme sur la réforme fiscale", estime Scott Brown, chef économiste de Raymond James.

"Il faut s'attendre à ce qu'on évolue en dents de scie, le marché a besoin de souffler."

De son côté, Citigroup explique dans une note tabler désormais sur une adoption de la réforme fiscale au premier trimestre de l'an prochain.

Autre motif récurrent de préoccupation: l'aplatissement de la courbe des taux, qui fait craindre que le resserrement de la politique de la Fed ne freine exagérément l'inflation et ne bride la croissance.

HOME DEPOT EN BAISSE APRÈS SES RÉSULTATS

James Bullard, le président de l'antenne régionale de la Fed de Saint-Louis, a jugé mardi que la banque centrale devrait laisser ses taux directeurs à leur niveau actuel tant qu'elle n'a pas constaté une accélération durable de l'inflation.

La présidente de la Fed, Janet Yellen, a pour sa part estimé lors d'un débat organisé par la Banque centrale européenne (BCE) que la politique de "pilotage des anticipations" ("forward guidance") de l'institution était une réussite mais que les perspectives qu'elle traçait devaient toujours être considérées comme conditionnées à l'évolution de la conjoncture.

Une prudence bienvenue: les chiffres des prix à la production aux Etats-Unis publiés une heure avant l'ouverture des marchés américains sont ressortis nettement supérieurs aux attentes, avec une progression de 0,4% en octobre et de 2,8% sur un an.

Sur le marché des changes, le dollar a brièvement effacé une partie de ses pertes après cette statistique mais il est ensuite reparti à la baisse et accuse un repli de 0,39% face à un panier de devises de référence.

Ce recul du billet vert traduit avant tout la vive remontée de l'euro: à 1,1751 dollar, la monnaie unique européenne revient au plus depuis le 26 octobre, le jour de la dernière réunion de politique monétaire de la BCE, et profite de la remontée des anticipations d'inflation comme des bons chiffres de croissance publiés pour les 19 membres de l'union monétaire.

Aux valeurs à Wall Street, Home Depot perd 0,8% après avoir pourtant revu ses prévisions à la hausse sur la base de résultats trimestriels solides. Le titre a, il est vrai, gagné 23% depuis le début de l'année.

General Electric, de son côté, poursuit sa baisse et abandonne encore 1,95% après un recul de plus de 7% lundi en réaction à l'annonce d'une baisse du dividende et d'une réorganisation en profondeur.

A la hausse, Coca-Cola gagne 0,43% après le relèvement à "surperformance" de la recommandation de Wells Fargo à deux jours d'une journée investisseurs très attendue.

Les principaux indices boursiers européens étaient dans le rouge au moment de l'ouverture à Wall Street, pénalisés entre autres par la vigueur de l'euro: le Stoxx 600 (-0,55%) est en passe d'enregistrer sa sixième clôture consécutive en territoire négatif et le CAC 40 à Paris (-0,46%) sa septième.

(Marc Angrand, avec Sruthi Shankar à Bangalore, édité par Blandine Hénault)

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