Wall Street clôture en baisse mais a limité les dégâts
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\ 21h04
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Mais les marchés se sont stabilisés en cours de séance, se détournant progressivement des mauvaises nouvelles du jour pour se reconcentrer sur les promesses apportées la veille par le président de la Réserve fédérale.
Jerome Powell a réitéré son engagement à soutenir "aussi longtemps que nécessaire" l'économie américaine face aux dégâts provoqués par la crise du coronavirus.
"On ouvre la porte, tout tombe, on s'inquiète et puis on se calme et on commence à ramasser et à remettre de l'ordre", explique Carol Schleif, de chez Abbot Downing à Minneapolis.
A la cloche, l'indice Dow Jones cède 0,85% soit 225,92 points à 26.313,65.
Le S&P-500, plus large, perd 12,22 points, soit -0,38%, à 3.246,22, mais s'est redressé après avoir touché un plus bas en séance à 16h00 GMT.
Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 44,87 points (0,43%) à 10.587,81 points.
Dans le rouge dès l'ouverture, les indices avaient creusé leurs pertes en début de séance, notamment après l'annonce d'une contraction record de 32,9% en rythme annualisé du PIB américain au deuxième trimestre.
Le recul, dû aux mesures de "fermeture" de l'économie prises pour tenter d'enrayer la pandémie de coronavirus, est le plus important jamais enregistré depuis 1947, année lors de laquelle cette statistique a été introduite par le gouvernement.
Les économistes attendaient en moyenne une contraction de 34,1% après un recul du PIB de 5% au premier trimestre. "Le fait que ce soit moins pire que prévu est peut-être une bonne chose, mais pas tant que cela, et cette statistique reste terrible", souligne Randy Frederick, du Schwab Center for Financial Research.
Un autre indicateur publié une heure avant l'ouverture a montré que les inscriptions hebdomadaires au chômage avaient légèrement augmenté la semaine dernière aux Etats-Unis, ce qui illustre les effets néfastes de la résurgence de l'épidémie sur le marché de l'emploi.
L'incapacité de l'administration et des démocrates, majoritaires à la Chambre des représentants, à s'entendre sur un nouveau plan de soutien à la première économie mondiale n'améliore pas les perspectives alors que les mesures exceptionnelles de soutien de 600 dollars versés à des millions de demandeurs d'emploi expirent ce vendredi.
Le tweet de Donald Trump dans lequel le président américain évoque l'éventualité d'un report de l'élection présidentielle prévue le 3 novembre a également pesé.
"Cela a fait bouger le marché bien sûr. Non seulement nous sommes dans l'incertitude sur le vainqueur du scrutin mais nous avons aussi à présent de l'incertitude sur le processus électorale lui-même", note Pria Misera, de TD Securities à New York.
(Sinéad Carew; version française Patrick Vignal et Henri-Pierre André)