Wall Street attendue sur une note prudente avec le commerce
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PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue sans grand changement jeudi à l'ouverture tandis que les Bourses européennes faiblissent à mi-séance, les signes d'avancées dans les négociations commerciales entre Washington et Pékin ne suffisant pas à lever la prudence de mise avant la rencontre, samedi, entre Donald Trump et Xi Jinping lors du sommet du G20.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street oscillant entre un repli de 0,1% pour le Dow Jones, pénalisé par les nouveaux déboires de Boeing, et une hausse de 0,2% pour le S&P 500 et de 0,3% pour le Nasdaq.
À Paris, le CAC 40 recule de 0,25% à 5.486,81 points vers 11h20 GMT et à Londres, le FTSE cède 0,31%. En revanche, le Dax gagne encore 0,04%, soutenu par le bond du chimiste Bayer.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 abandonne 0,07%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro se replie de 0,15% et le Stoxx 600 perd 0,14%.
Les informations du South China Morning Post selon lesquelles les Etats-Unis et la Chine sont convenus d'une trêve provisoire dans leur différend commercial avant la rencontre entre les présidents des deux pays ont suscité un regain d'optimisme auprès des investisseurs, qui restent néanmoins prudents sur la suite des discussions.
Les points d'achoppement restent encore nombreux, la Chine demandant notamment une annulation sans délai des sanctions américaines visant le groupe chinois d'équipements de télécommunications Huawei.
De son côté, Donald Trump a déclaré mercredi qu'il était possible d'aboutir à un accord samedi avec son homologue chinois, Xi Jinping, tout en se disant prêt à imposer de nouveaux droits de douane sur la quasi-totalité des produits chinois non encore taxés en cas d'échec.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Le repli observé sur les futures du Dow Jones s'explique par le plongeon attendu de Boeing qui perd 6,3% en avant-Bourse après que la direction américaine de l'aviation civile a annoncé avoir identifié un nouveau dysfonctionnement potentiel susceptible d'affecter le 737 MAX de l'avionneur.
VALEURS EN EUROPE
Le secteur de la distribution se distingue à la hausse (+1,64%) grâce à l'envolée du cours du suédois H&M (+9,44%), numéro deux mondial du prêt-à-porter, après l'annonce d'un bon démarrage des ventes de ses collections d'été malgré une diminution des remises.
Bayer grimpe pour sa part de 7,23% après avoir annoncé la formation d'un comité chargé de régler les litiges liés au glyphosate en engageant un avocat extérieur, une initiative saluée par le fonds activiste Elliott, qui a révélé détenir pour 1,1 milliard d'euros de titre du groupe allemand.
Lanterne rouge du CAC 40, Vivendi recule de 3,18%, des sources de marché mettant en cause une information de presse selon laquelle l'ouverture du capital de la filiale Universal Music Group (UMG) pourrait être reportée à 2020.
TAUX
La hausse des rendements obligataires sur fond de regain d'optimisme sur le commerce n'a pas duré. Le taux allemand à 10 ans est revenu à l'équilibre, à -0,305%, après être monté en début d'échanges à -0,27%, son plus haut niveau depuis le 18 juin.
Le rendement des Treasuries à 10 ans recule de son côté de près d'un point de base, à 2,0416%.
CHANGES
De la même façon, la remontée du dollar a fait long feu. L'indice mesurant les fluctuations du billet vert face à un panier de devises recule légèrement après avoir gagné jusqu'à 0,2% plus tôt en séance.
L'euro revient ainsi à 1,1373 dollar, après un creux à 1,1346, tandis que le yen efface ses pertes initiales face à la devise américaine.
PÉTROLE
Les cours du brut reculent, effaçant une partie des gains engrangés la veille, en attendant l'ouverture du sommet du G20 et la réunion des membres de l'"Opep+", qui devrait reconduire l'accord de limitation la production.
Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 55 cents, soit 0,93%, à 58,83 dollars le baril, après un plus haut d'un mois atteint mercredi à 59,93.
Le Brent recule à 65,9 dollars contre un plus haut la veille à 66,85, un niveau qu'il n'avait pas atteint depuis le 30 mai.
(Édité par Marc Angrand)