Wall Street attendue en légère hausse avec les espoirs sur le commerce
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\ 13h28
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PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en hausse mercredi et les Bourses européennes amplifient leur progression à mi-séance, soutenues par un regain d'optimisme concernant la question commerciale dans un contexte de ralentissement de l'économie mondiale.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en légère hausse, de 0,3% à 0,4%.
À Paris, le CAC 40 gagne 1,24% à 4.832,61 vers 12h40 GMT. À Francfort, le Dax prend 1,06% et à Londres, le FTSE progresse de 1,01%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 0,88%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,87% et le Stoxx 600 de 0,97%, au plus haut depuis le 13 décembre.
Après avoir été prolongées d'une journée, les négociations commerciales sino-américaines à Pékin se sont achevées mercredi et les conclusions devraient être annoncées prochainement.
"Les nouvelles positives concernant les négociations commerciales stimulent les actifs risqués - c'est ce dont l'économie mondiale a besoin", a déclaré Chris Scicluna, responsable de la recherche économique chez Daiwa Capital Markets.
L'économiste ajoute que le reflux de l'aversion pour le risque est par ailleurs toujours nourri par des informations de presse selon lesquelles Pékin pourrait mettre en place des mesures de soutien aux achats de voitures et d'électroménager pour booster la consommation.
La Banque populaire de Chine (BPC) a promis de son côté mercredi de soutenir davantage l'économie réelle pour faire face à la détérioration des conditions économiques.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Coté actions américaines, le titre Apple grimpe de 1,3% en avant-Bourse malgré des informations de journal Nikkei selon lesquelles le groupe à la pomme abaisse d'environ 10% son objectif de production de ses trois nouveaux modèles d'iPhone au premier trimestre 2019.
Le groupe a perdu près de 10% de sa valeur la semaine dernière après son avertissement sur résultats, ravivant le débat sur ses perspectives de croissance.
VALEURS EN EUROPE
En Europe, le compartiment automobile enregistre la plus forte progression sectorielle (+3,39%), bénéficiant toujours des perspectives d'apaisement du conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine. Il affiche désormais une progression de plus de 10% en une semaine.
Daimler gagne 4,42% et Continental 4,29%. A Paris, PSA s'adjuge 1,96%, Renault 2,16% et Valeo 7,2%.
Le titre Fiat Chrysler gagne 3,95%; le groupe italo-américain serait proche d'un accord à l'amiable qui mettrait fin à un litige avec le département américain de la Justice dans l'affaire des moteurs diesel, selon une source proche du dossier.
Le secteur de la technologie profite également de l'optimisme ambiant sur le commerce (+2,12%), en dépit des informations sur Apple.
Le groupe français Seb se hisse en tête du Stoxx 600, les investisseurs saluant l'annonce du rachat de l'américain Wilbur Curtis, spécialisé notamment dans les équipements professionnels pour cafés.
CGG s'envole de près de 14% après avoir dit s'attendre à un chiffre d'affaires en hausse de 16% au quatrième trimestre pour le nouveau périmètre du groupe.
Dans le rouge, l'action ADP recule de 4,69%, BFM Business ayant rapporté que le contexte politique et les mauvaises conditions de marché pourraient pousser Bercy à reporter à 2020 son programme de privatisations.
TAUX La progression des actions pénalise les obligations d'Etat: le rendement des Treasuries à 10 ans grimpe à 2,737%.
Le 10 ans allemand est stable à 0,228%, sa hausse étant limitée par la reprise en force des adjudications dans la zone euro.
Aux Etats-Unis, le département du Trésor prévoit d'adjuger pour 78 milliards de dollars (environ 68 milliards d'euros) de titres souverains sur l'ensemble de la semaine.
CHANGES Le dollar recule un peu face à un panier de devises de référence, pénalisé par des anticipations d'une pause de la Fed dans le relèvement de ses taux. Il devrait réagir à la publication à 20h00 (19h00 GMT) du compte rendu du comité de politique monétaire de la Fed des 18 et 19 décembre.
L'euro grappille 0,08% à 1,1449 dollar, affaibli par une baisse inattendue des importations allemandes en novembre, dépassant celle des exportations et amplifiant l'excédent commercial, et la chute de la confiance des ménages en France, au plus bas de quatre ans.
La livre sterling reste volatile à moins d'une semaine maintenant du vote de la Chambre des communes sur le projet de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Selon JPMorgan Asset Management, la devise britannique pourrait s'apprécier d'au moins 4% si le texte négocié par le gouvernement de Theresa Mayu est approuvé la semaine prochaine.
PÉTROLE
Les cours du brut sont en hausse d'environ 2%, toujours portés par l'espoir que les deux plus grandes économies mondiales parviendront à résoudre leur crise commerciale.
Le Brent et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) progressent ainsi pour la huitième séance d'affilée et le WTI a repassé la barre des 50 dollars pour la première fois depuis le 17 décembre.
(Avec Karin Strohecker à Londres, édité par)