Wall Street attendue à l'équilibre, prises de bénéfice en Europe
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PARIS (Reuters) - La Bourse de New York est attendue quasi stable vendredi et les Bourses européennes reculent à mi-séance, les incertitudes sur le contenu et le calendrier de l'accord annoncé entre la Chine et les Etats-Unis sur les droits de douane favorisant des prises de bénéfice au terme d'une semaine de hausse marquée pour les actions.
Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture pratiquement inchangée à Wall Street après les nouveaux records de clôture inscrits jeudi par le Dow Jones et le Standard & Poor's 500.
À Paris, le CAC 40 perd 0,18% à 5880,67 points vers 12h45 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,21% et à Londres, le FTSE 100 recule de 0,3%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en baisse de 0,18%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,12% et le Stoxx 600 de 0,21%.
Ce dernier conserve une progression de près de 1,6% depuis le début de la semaine, sa cinquième performance hebdomadaire positive d'affilée. Le CAC 40, lui, a gagné plus de 2% depuis lundi matin.
Si l'accord commercial entre Washington et Pékin évoqué depuis plusieurs jours ne semble pas remis en cause, les informations des dernières heures ont mis en avant des dissensions sur le dossier dans l'entourage de Donald Trump.
"L'accord commercial est le moteur prédominant" pour les marchés en ce moment, explique Lars Kreckel, stratège actions de Legal & General Investment Management pour qui la baisse de vendredi traduit une réaction réflexe aux toutes dernières nouvelles sur le sujet.
Les indicateurs économiques du jour continuent parallèlement de souffler le chaud et le froid sur l'impact des tensions commerciales: en Chine, les exportations ont baissé moins qu'attendu en octobre alors qu'en Allemagne, elles affichent une hausse plus soutenue qu'anticipé.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Walt Disney gagne 5% environ dans les échanges en avant-Bourse et pourrait donc soutenir le Dow Jones après ses résultats trimestriels supérieurs aux attentes.
VALEURS EN EUROPE
En Europe, les secteurs les plus exposés aux tensions commerciales sont repartis à la baisse, celui des matières premières reculant de 1,07%, celui du pétrole et du gaz de 0,46%.
Les valeurs défensives limitent le repli général: le compartiment des services aux collectivités ("utilities") gagne 0,72%, celui des télécommunications 0,47%.
L'indice Stoxx des banques perd 0,47%, plombé entre autres par les françaises Natixis (-6,64%) et Crédit agricole (-1,95%) après leurs résultats.
Le groupe de luxe suisse Richemont, maison mère de Cartier, chute de 5,38% après des semestriels pénalisés entre autres par les tensions politiques à Hong Kong.
A la hausse, Ericsson (+2,97%) profite d'une recommandation de surpondération de Morgan Stanley.
TAUX
Les rendements des emprunts d'Etat de référence de la zone euro évoluent tout près de leur plus haut niveau depuis juillet, toujours soutenus par l'optimisme sur le commerce USA-Chine, auquel s'est ajouté la bonne surprise de la balance commerciale allemande.
Celui du Bund allemand à dix ans prend 1,5 point de base à -0,233% et son équivalent français plus de deux points à 0,061%, confirmant son retour en territoire positif.
Le rendement à dix ans finlandais est à son tour repassé vendredi au-dessus de zéro., pour la première fois depuis la mi-juillet.
Sur le marché américain, le rendement des Treasuries à dix ans, à 1,9417%, reste proche du pic de plus de trois mois touché jeudi à 1,973%.
CHANGES
Le dollar continue de s'apprécier face aux autres grandes devises (+0,18%), profitant des espoirs de voir un éventuel accord commercial USA-Chine soutenir la croissance économique américaine.
L'euro a ainsi touché un plus bas de trois semaines contre le billet vert à 1,1027 tandis que le yen évolue non loin d'un plus bas de cinq mois.
Le yuan se maintient parallèlement au-dessus de la barre de 7,0 pour un dollar.
PÉTROLE
Sur le marché pétrolier, ce sont les incertitudes sur le commerce qui l'emportent et font baisser le prix du baril: le Brent abandonne 1,61% à 61,29 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 1,5% à 56,29 dollars.
(Avec Julien Ponthus et Dhara Ranasinghe à Londres, édité par Patrick Vignal)