Wall St a terminé en baisse de plus de 0,5% avec la Fed
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NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini en baisse une séance volatile mercredi, non pas en raison du tour de vis monétaire - largement anticipé - décidé par la Réserve fédérale mais parce que cette dernière a annoncé s'attendre à ce que la remontée des taux au cours des prochaines années soit plus soutenue que prévu par certains jusqu'à présent.
L'indice Dow Jones a cédé 0,6%, soit 118,68 points, à 19.792,53, interrompant ainsi une série de sept séances de hausse d'affilée.
Le S&P-500, plus large, a perdu 18,44 points, soit 0,81%, à 2.253,28, soit sa baisse en pourcentage la plus prononcée depuis le 11 octobre. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 27,16 points (-0,5%) à 5.436,67.
La décision de la Fed intervient un peu plus d'un mois avant l'investiture de Donald Trump, dont les promesses de baisse des impôts et de hausse des dépenses d'infrastructure ont dopé Wall Street depuis la victoire de l'homme d'affaires aux élections présidentielles du 8 novembre.
La Fed a relevé son principal taux directeur d'un quart de point et elle a dit s'attendre à trois hausses de taux supplémentaires en 2017.
Les prévisions économiques publiées par la banque centrale en même temps que sa décision de politique monétaire montrent que ses responsables ont revu en légère hausse leurs prévisions de croissance et en baisse leurs prévisions pour le taux de chômage.
"La Fed a accéléré le rythme annoncé des hausses des taux sur des espoirs d'une croissance plus soutenue en 2017", a déclaré Brian Jacobson, chargé de la stratégie chez Wells Farfo Funds Management. "Jusqu'à ce que les plans de Trump en matière d'impôts et de dépenses soient mis en oeuvre, il est difficile de justifier cette accélération."
La politique ultra-accommodante mise en place par la Fed en pleine crise financnière, avec des taux ramenés à quasiment zéro et plusieurs programmes d'assouplissement quantitatif, a été le principal moteur de Wall Street ces dernières années.
RECUL DES COURS DU PÉTROLE
La perspective d'une politique monétaire qui se resserre plus vite que prévu et la vive hausse enregistrée par le marché actions depuis plus d'un mois peuvent servir de prétexte à une phase de prises de bénéfices.
"Je commence à croire que les intervenants de marché cherchent une raison de prendre quelques bénéfices", a déclaré David Schiegoleit, directeur général chez U.S. Bank Private Client Reserve.
Le compartiment pétrolier a accusé la plus forte baisse sectorielle (-2,12%) dans le sillage du premier recul des cours du brut en cinq jours. Le titre Exxon Mobil a reculé de 2,16%, soit le repli le plus prononcé de l'indice Dow Jones.
Le géant pétrolier a déclaré que son président Darren Woods allait également prendre à son compte le poste de directeur général que Rex Tillerson, choisi par la président élu Donald Trump pour devenir secrétaire d'Etat, quittera à la fin de l'année.
Les cours du pétrole ont terminé en baisse de plus de 3,5% mercredi sur le marché new-yorkais Nymex, sous le double coup de craintes renouvelées de saturation du marché et de la vigueur du dollar dans la foulée de la hausse des taux d'intérêt aux Etats-Unis.
Le secteur énergétique a été l'un de ceux qui a le plus profité de 'l'effet Trump' sur le marché actions depuis la victoire de l'homme d'affaires aux élections présidentielles.
Le titre Hertz a perdu 8,32% à 23,04 dollars après que le loueur de voitures a annoncé e départ à la retraite de son directeur général John Tague en janvier et son remplacement par Kathryn Marinello, administratrice de General Motors et Volvo.
(Benoit Van Overstraeten pour le service français)