L'an dernier, la croissance n'a pas été au rendez-vous pour Wacker. Le chimiste allemand a enregistré des ventes en recul de 6 %, à 4,63 milliards d'euros. « Le déclin a surtout été attribuable à une baisse des prix pour le silicium à usage solaire et les plaquettes de semi-conducteurs », explique-t-il. De même, l'Ebitda s'établit à 787 M€. Ce qui représente une chute de 29 % par rapport à 2011, principalement due à des « capacités excédentaires dans le secteur du solaire ». Enfin le résultat net a littéralement plongé de 70 %, à 107 M€. Concernant les activités, les trois divisions chimiques (Wacker Silicones, Wacker Polymers et Wacker Biosolutions) se portent plutôt bien. Leurs ventes ont respectivement progressé de 3 % (1,59 Mrd €), 8 % (à 1 Mrd €) et de 9 % (à 157,6 M€). En revanche, les deux autres branches, Siltronic et Wacker Polysilicon, ont vu leurs ventes fléchir, respectivement de 13 % à 867,9 M€, et de 22 %, à 1,14 Mrd €. Au niveau géographique, la baisse du chiffre d'affaires a été surtout marquée en Europe (- 8 %, à 1,09 Mrd $), et principalement en Allemagne (- 24 %). Le chiffre d'affaires s'est stabilisé aux Amériques (-1 %) et progresse légèrement en Asie (+ 2 %) et dans les autres régions (+ 4 %). « La crise en Europe a freiné la dynamique économique dans d'autres pays. Surtout en Chine, Inde et Brésil où la croissance a considérablement ralenti », regrette d'ailleurs Rudolf Staudigl, p-dg de Wacker. Pour 2013, les perspectives du groupe ne sont pas très ambitieuses. Les ventes devraient être au même niveau que celles de 2012. L'Ebitda devrait, lui, décliner.