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Le virus Zika et la difficulté d'établir un lien entre insecticide et microcéphalie
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Des chercheurs suspectent un insecticide de provoquer des microcéphalies, innocentant Zika
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[VRAI OU FAUX] Le virus Zika, ennemi public numéro 1 ?
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Larvicides et moustiques génétiquement modifiés à l'attaque de Zika
[VRAI OU FAUX] Le virus Zika, ennemi public numéro 1 ?
Il fait la une des journaux et terrorise les femmes enceintes en Amérique du Sud. Décrété "une urgence mondiale" par l'OMS, Zika fait peur. Ses conséquences sont, dans la plupart des cas, bénignes. Il ne provoque pas de décès immédiat. Mais le virus serait à l'origine de microcéphalies chez le nourrisson, de syndromes de Guillain-Barré et de myélites. Que sait-on réellement de Zika et doit-on le craindre? Le vrai/faux de L'Usine Nouvelle.
Mis à jour
30 juin 2016
Crédits : CC
L'épidémie Zika est comparable à celle d'Ebola
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Faux En annonçant un état d'alerte à l'échelle mondiale, Margaret Chan, la directrice générale de l'OMS a comparé la menace que représente Zika à l'épidémie à peine éteinte du virus Ebola en Afrique de l'Ouest. Une comparaison un peu hâtive. "Zika diffère considérablement d'Ebola. Le virus Ebola provoque des vomissements, de la fièvre et des saignements excessifs qui exigent un rapide développement de centres de traitement, des incinérations sécurisées et des protocoles de contrôles très stricts. Alors que Zika est habituellement relativement bénin", relève le site d'information Quartz.
L'explosion du nombre d'infection à Zika et le fait que l'on ne connaisse pas tous ses effets expliquent les mesures d'urgence prises par l'OMS. Quelque 1,5 million de personnes sont contaminées dans 28 pays, principalement en Amérique. Et 4 millions de personnes pourraient être contaminées en Amérique d'ici à douze mois. L'OMS, fortement critiquée pour la lenteur de sa réaction lors de l'épidémie Ebola, montre qu'elle a appris de ses erreurs.
Zika est uniquement transmis par le moustique tigre
Les complications, si elles sont peu fréquentes “ne doivent pas êtres négligées dans le cas d’une importante épidémie”, alerte l’organisme.
Des syndromes de Guillain-Barré (troubles neurologiques) ont été constatés au Brésil et en Polynésie française.
Un premier cas de myélite aiguë suite à une infection par le virus a été détecté en Guadeloupe par des chercheurs français (CNRS et Inserm). La patiente, âgée de 15 ans, a présenté un déficit moteur des quatre membres. Pour les chercheurs, cela renforce l’idée que le virus Zika peut avoir des conséquences neurologiques.
Vrai et Faux. Officiellement, aucune causalité n'a été établie entre Zika et la malformation cérébrale chez le nourrisson, mais elle est fortement suspectée. "Les autorités sanitaires enquêtent actuellement sur le lien possible entre la maladie à virus Zika chez la femme enceinte et la microcéphalie chez le nouveau-né", précise l'OMS. Les scientifiques s'opposent: certains demandent des recherches plus poussées, d'autres estiment que les données épidémiologiques suffisent à établir un lien entre Zika et microcéphalie (lire l'article de Slate à ce sujet).
Les scientifiques et les autorités sanitaires ne savent pas comment ni pourquoi le virus pourrait déclencher une microcéphalie, ou un syndrome de Guillain Barré, maladie neurologique entraînant une paralysie progressive. La Colombie a annoncé début février trois décès chez des patients souffrant de cette maladie et ayant contracté le virus Zika. Mais l'OMS a invité à la prudence sur le lien entre Guillain-Barré et Zika. "D'autres maladies infectieuses peuvent provoquer ce syndrome, comme la dengue ", précise le Dorothée Missé, chercheuse à l'IRD de Montpellier.
Le virus a fortement muté
Faux Pourquoi Zika semblait moins pathogène lors de l'épidémie polynésienne fin 2013 ? L'hypothèse d'une mutation parait la plus probable pour expliquer l'explosion de sa virulence. "Zika a muté, comme tous les virus, mais pas de manière significative", tempère Jean-Claude Manuguerra. L'Institut Pasteur de la Guyane a séquencé en janvier le génome intégral du virus Zika responsable de l'épidémie dans la zone tropicale du continent américain. Publiée dans la revue scientifique The Lancet, l’analyse de cette séquence montre une homologie quasi complète avec les souches à l’origine de l’épidémie qui a sévi en 2013 et 2014 dans le Pacifique.
On connaît peu de choses sur Zika
Vrai Le virus a été isolé chez le singe en Ouganda en 1947, et existait certainement depuis bien plus longtemps. Pourtant peu d'articles scientifiques ont été publiés sur Zika. "Il y a quelques années encore, seuls quelques cas humains avaient été rapportés. Il faut attendre 2007 pour que le virus révèle sa capacité épidémique, avec 5 000 cas en Micronésie dans le Pacifique, puis surtout, fin 2013 en Polynésie, où 55 000 personnes ont été touchées. Et depuis cette épidémie, les publications se multiplient. C'est à partir de ce moment que L'IRD a travaillé sur une étude biologique du virus", raconte Dorothée Missé.
Il n'existe ni traitement ni vaccin
Il y a un risque de contamination en France métropolitaine
Vrai et Faux
Seul cinq cas importés ont été identifiés en France métropolitaine. Rien d'alarmant donc. Toutefois, le moustique tigre, vecteur du virus, est présent dans 20 départements français du sud de la France selon le Haut conseil de la santé publique (HCSP). Pour Dorothée Missé "cela représente un vrai risque pour la France et l'Europe". Interrogé par Libération, Arnaud Fontanet, responsable de l’unité épidémiologie des maladies émergentes de l’Institut Pasteur, nuance : "Comme il y a peu de moustiques-tigres, le risque épidémique est faible. On aura plus vraisemblablement quelques cas comme on l’a observé pour la dengue et le chikungunya, d’autant qu’un contrôle antivectoriel sera immédiat pour retirer tous les gîtes larvaires autour des maisons touchées."
Marine Protais
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