Vrac : l’Anses propose l’exclusion des lessives
Saisie par la DGCCRF sur la vente en vrac, l’agence de sécurité sanitaire formule des recommandations pour accompagner les distributeurs et propose l’exclusion de certains produits. -
Détergents et lessives figurent parmi les produits les plus vendus dans les épiceries vrac. Pour combien de temps encore ? Saisie par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur les produits ne pouvant relever de la vente en vrac pour des raisons de santé publique, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient en effet de publier des recommandations et une liste de produits à exclure dans une « note d'appui scientifique et technique ».
Substances chimiquement dangereuses
Si l’essentiel du document correspond aux préconisations de Réseau vrac, l’association professionnelle du secteur, le volet sur les produits à exclure est plus surprenant. Analysant une liste préparée par la DGCCRF, l’Anses « s’est prononcée sur sa pertinence » et propose d’ajouter « d’autres produits particulièrement sensibles tels que certains produits contenant des substances chimiques dangereuses (détergents, lessives) ou des produits d’hygiène ne pouvant être lavés avant usage (couches pour bébé, produits de protection intime) ». Pour les denrées très périssables comme les aliments vendus dans des meubles réfrigérés – viandes, poissons, certains produits laitiers ou de charcuterie… –- ou certains aliments pour animaux, l’Agence considère qu’elles sont « susceptibles de contenir des micro-organismes pathogènes et/ou leurs toxines » et « pourraient s’altérer au cours du temps et devenir préjudiciable pour la santé ». Aussi leur vente devrait-elle être assistée ou accompagnée par un opérateur. Cependant, pour prendre en considération les évolutions des technologies et des pratiques, elle encourage la mise en place d’un mécanisme de révision régulière de cette liste.
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182.6 -2.25
Décembre 2022
Indices des prix internationaux des matières premières importées - Pâte à papier - En euros
Base 100 en 2010
Responsabilités des distributeurs
Quant au volet concernant les distributeurs, les recommandations de l’Anses confortent les usages préconisés par la filière. Ainsi, elle préconise la mise à disposition du consommateur, lors de l’achat, des informations relatives à la durée de conservation (DLC ou DDM) du produit, à son mode d’emploi ou à l’identification des lots, « bien qu’il ne s’agisse pas d’une obligation réglementaire ». Et de rappeler que les distributeurs sont « responsables des conditions de sécurité sanitaire des produits qu’ils vendent ». Par ailleurs, elle formule des conseils sur les pratiques d’hygiène, le nettoyage du matériel, la maîtrise des conditions de conservation des produits ou encore l’utilisation de mobiliers adaptés, notamment. Elle suggère enfin la rédaction d’un « guide de bonnes pratiques d’hygiène spécifique à cette activité ». Réseau vrac en a pourtant élaboré un dès novembre 2017.
Phase d’acculturation des consommateurs
Le consommateur n’est pas oublié. Pour éviter les intoxications au moment de la préparation, de la cuisson ou de la conservation des aliments, il doit « prendre une part accrue en tant qu’acteur de la sécurité sanitaire ». « Pour être pratiqué en toute sécurité, ce mode de consommation nécessite une phase d’acculturation », souligne l’Anses. Elle cite ainsi la nécessité d’un contenant propre, à la matière adaptée au produit acheté, et d’une information renforcée.
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