Volvo va fournir des milliers de véhicules autonomes à Uber
Le constructeur suédois Volvo va livrer 24 000 véhicules capables de passer en mode autonome à Uber, qui poursuit le développement de sa future offre de robotaxis.
Volvo frappe fort dans le créneau des "robotaxis" et met de la distance avec ses concurrents. Le constructeur suédois, propriété de l’entreprise chinoise Geely, a annoncé lundi 20 novembre qu’il allait livrer "des dizaines de milliers de véhicules compatibles avec la conduite autonome" entre 2019 et 2021 au leader mondial des VTC, Uber, dans le cadre de l’accord non-exclusif signé entre les deux partenaires en 2016. Selon AutoNews Europe, le fabricant d’automobiles devrait livrer autour de 24 000 SUV XC90. En collaboration avec les ingénieurs d’Uber, les employés de Volvo ont développé des voitures capables d’embarquer toutes les adaptations nécessaires à la conduite sans chauffeur. Charge ensuite à Uber d’installer son propre système de conduite autonome.
Cette annonce fait suite à une collaboration de long terme entre Uber et Volvo. L’année dernière, le spécialiste des VTC avait testé des Volvo autonomes dans les rues de Pittsburgh. Avec ce pas supplémentaire réalisé lundi, le constructeur suédois espère "jouer un rôle actif dans la disruption" provoquée par la technologie à l’œuvre dans le secteur automobile. "Notre objectif est de venir un fournisseur de choix pour les entreprises proposant des services de mobilité autonomes à travers le monde", détaille Håkan Samuelsson, le président de Volvo. "Notre accord avec Uber est un premier exemple de la direction stratégique prise".
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A AutoNews Europe, le responsable suédois ajoute que "le robotaxi est un nouveau marché et nous sommes les premiers à proposer un produit commercial sur ce segment". Dans un communiqué, le groupe indique avoir toutefois l’intention de développer en parallèle "sa propre stratégie indépendante sur le véhicule autonome, qui devrait culminer avec le lancement d’un premier véhicule totalement autonome en 2021".
Autonomie de niveau 4
Les premiers véhicules devraient sortir de l’usine de Torslanda, une ville située au sud de la Suède. Uber pourrait aussi bénéficier de la production de l’usine américaine de Volvo, implantée non loin de Charleston en Caroline du Sud. Les futurs XC90 devraient en effet être notamment produits sur place à partir de 2021. Côté Uber, aucune information n’a pour l’instant été fournie sur le déploiement de ce service de mobilité d’un nouveau genre.
Jeff Miller, le responsable des accords avec les constructeurs automobiles chez Uber, a indiqué à AutoNews Europe que cette mise en œuvre "interviendra plus tôt qu’on ne le pense". "Notre objectif est de pouvoir opérer les véhicules sans besoin d’un conducteur derrière le volant dans des villes et environnement déterminés", précise-t-il, ce qui correspond selon lui à une autonomie de niveau 4.
Reste à ce que les autorités des pays où opère déjà Uber acceptent de laisser circuler de tels véhicules. Car si, grâce à une dérogation, certaines voitures autonomes ont déjà le droit de circuler à titre d’expérimentation, leur circulation à plus grande échelle reste encore suspendue à la mise en œuvre d’une législation favorable.
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