Vivendi: Le fonds Bluebell demande à l'AMF d'enquêter sur la scission d'UMG
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\ 09h54
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Vivendi, contrôlé par Vincent Bolloré, veut tirer le maximum de la valeur d'UMG via un processus d'introduction en Bourse qui verra le groupe français distribuer 60% du capital de sa filiale à ses actionnaires actuels, qui doivent encore approuver l'opération.
Dans une lettre adressée à l'AMF, que Reuters a pu consulter, Bluebell s'interroge sur l'insistance de Vivendi à fusionner deux entités au sein d'UMG avant d'obtenir l'approbation de la scission dans son ensemble.
Le fonds, qui ne dévoile pas sa participation dans Vivendi, demande au gendarme boursier d'évaluer la situation et de "prendre les mesures correctives appropriées pour s'assurer que les actionnaires de Vivendi reçoivent une information suffisante" avant une assemblée générale prévue le 22 juin.
L'AMF n'a pas pu être jointe dans l'immédiat pour un commentaire. Vivendi n'a pas souhaité commenter.
L'envoi de la lettre de Bluebell à l'AMF a été initialement rapporté par Bloomberg.
Bluebell, qui a été mis en lumière par son rôle dans l'éviction de l'ancien PDG de Danone plus tôt cette année, a envoyé fin mai une lettre à Vivendi lui demandant de revoir les conditions de la scission d'UMG en ajoutant un versement de dividendes en espèces.
Vivendi, qui valorise UMG à 33 milliards d'euros, entend coter sa filiale à la Bourse d'Amsterdam au plus tard le 27 septembre prochain.
A la Bourse de Paris, l'action Vivendi reculait de 1,75% à 29,09 euros, accusant la plus forte baisse du CAC 40.
Des traders ont évoqué les critiques de Bluebell comme un élément d'explication à ce repli. Berenberg a par ailleurs abaissé sa recommandation sur le titre Vivendi à "performance du marché" contre "surperformance".
(Sarah White, Mathieu Rosemain et Gwënaelle Barzic, Blandine Hénault pour la version française)