Vivement un plan stratégique chez Areva…
Mais où va Areva ? Lundi 10 octobre 2011, un pré-rapport de la Commission des finances de l'Assemblée nationale, signée du socialiste Marc Goua, annonçait que le groupe nucléaire allait devoir passer de nouvelles provisions pour ses activités minières et pour le chantier de l'EPR à Olkiluoto en Finlande, pour lequel Areva avait déjà prévu 2,7 milliards d'euros de provisions.
Mardi, Luc Oursel, le nouveau patron d'Areva, annonçait qu'il allait sans doute abandonner des activités en Allemagne suite à la décision du pays d'arrêter son programme électronucléaire. Dans la foulée, le client finlandais TVO annonçait un nouveau retard pour la mise en service de l'EPR sur la presqu'île d'Olkiluoto.
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Cet EPR devrait entrer en production en 2014, soit avec un retard total de quatre ans. Une déclaration qui fait un peu tâche alors que le groupe français venait de s'annoncer bien placé pour construire le deuxième réacteur planifié par Helsinki.
Redorer le blason de champion de l'atome
Mercredi 12 octobre, au matin, auditionné par la Commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, Luc Oursel parlait de décaler des investissements. "Nous les étudions un par un et il est possible que nous prenions la décision de lisser certains investissements, d'en décaler certains pour limiter les risques et améliorer la situation financière", expliquait-t-il.
Une impression de vertige ? De confusion ? La seule lumière dans cette avalanche de (mauvaises) nouvelles est l'annonce de la présentation d'un plan stratégique du groupe pour prendre en compte les conséquences de l'accident nucléaire japonais. Le rendez-vous est attendu… car bien des chantiers restent à finaliser : les futurs partenariats stratégiques avec EDF, la filialisation de l'activité minière, la poursuite des négociations pour la construction de quatre réacteurs EPR en Inde, la montée en puissance sur le chantier de l'EPR de Flamanville (Manche), la mise en production des mines au Niger…
Areva, transformé par l'Etat en fournisseur de luxe d'EDF, doit redorer son blason de champion de l'atome. Cela pourrait passer par le gain d'un contrat d'1 milliard d'euros au Brésil pour achever la construction de la centrale nucléaire d'Angra 3, près de Rio de Janeiro, un gain que Luc Oursel juge "très probable". Ce chantier avait été confié à l'allemand Siemens avant d'être stoppé en 1986 après la catastrophe de Tchernobyl.
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