[Vidéo] Un drone-hélicoptère livre pour la première fois une plate-forme offshore d'Equinor en Norvège
Equinor s'intéresse à l'usage des drones pour réduire ses coûts sur les plates-formes offshore. La compagnie pétrolière a mené fin août un test de livraison à l'aide d'un aéronef sans pilote.
Même dans le secteur des énergies fossiles, on se demande bien comment réduire son impact carbone. Pour Equinor, les drones représentent une première solution. Fin août, la compagnie pétrolière a testé un aéronef sans équipage pour livrer du matériel à une plate-forme pétrolière au large de la Norvège.
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(Le test a également demandé quatre mois de travaux, une fois les études de faisabilité terminées. Crédits : Ole Jorgen Bratland / Equinor)
Un voyage de 200 kilomètres
L’expérience s’est déroulée avec le concours de Nordic Unmanned, une entreprise norvégienne spécialisée dans les services de drone en Europe. L’appareil utilisé, un Camcopter S-100, a été fourni par une autre société, l’autrichien Schiebel. Fondé en 1951, ce groupe fabrique des drones et des équipements pour la détection des mines.
(La gigantesque plate-forme Troll A s’élève à 472 mètres de hauteur. Crédit : Even Kleppa / Oyvind Gravas, Woldcam AS)
Un voyage de 200 kilomètres aller-retour attendait le drone piloté par Nordic Unmanned. Il est parti de Mongstad (sud-ouest de la Norvège) pour rejoindre la gigantesque plate-forme gazière Troll A opérée par Equinor. La mission du drone : livrer une petite pièce imprimée en 3D pour l’un des canots de sauvetage du site. Selon les entreprises, c’est la première fois qu’un drone effectue une telle liaison entre la côte et un site pétrolier/gazier offshore.
En théorie, le drone-hélicoptère utilisé peut embarquer des charges beaucoup plus lourdes. Le Camcopter S-100 revendique une capacité d’emport de 50 kilos pour un poids à vide de 110 kilos. Sa batterie lui permet également de voler pendant huit heures.
Réduire les coûts sur les plates-formes offshore
Outre cette petite livraison symbolique, Equinor et Nordic Unmanned ont expérimenté d’autres applications. Le drone a effectué une inspection visuelle de la plate-forme et une opération de secours en mer a été simulée avec un mannequin. Le Camcopter S-100 est effectivement doté d’un système d’identification et de géolocalisation qui fonctionne sur des objets mouvants. Selon Equinor, ces technologies pourraient aussi servir à détecter à l’avance d’éventuelles traces de pollution dans la mer.
(Le modèle Camcopter S-100 fait quatre mètres de long. Crédits : Ole Jorgen Bratland / Equinor)
Aujourd’hui, pour assurer la logistique sur leurs plates-formes, les majors pétrolières sont obligées d’utiliser des navires ou des hélicoptères. Des moyens de transport assez gourmands en carburant ou en main d’oeuvre. "Les drones pourraient renforcer la sécurité, accroître l'efficacité de la production et contribuer à réduire les émissions de CO2 du pétrole et du gaz norvégiens", estime Arne Sigve Nylund, vice-président chez Equinor. L’entreprise ne s’intéresse pas seulement aux aéronefs. En 2019, elle avait accordé un contrat à l’entreprise italienne Saipem pour expérimenter l’usage des drones sous-marins dans ses activités.
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