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Pour se préparer au vol du vaisseau spatial qui partira à la conquête de Mars en 2022, l'Agence spatiale européenne et l'Agence spatiale russe Roscosmos procèdent à des tests.
Plus qu’un an avant le grand départ pour Mars. Les équipes d’ExoMars 2022, un projet réunissant l’Agence spatiale européenne (ESA) et l’Agence spatiale russe Roscosmos, poursuivent les tests avant d'envoyer leur vaisseau spatial explorer la planète rouge. Pour rappel le lancement était prévu pour 2020 mais avait été reporté en raison de l’échec du déploiement des parachutes. La mécanique céleste offre des opportunités de lancement tous les deux ans, c’est pourquoi la prochaine échéance est fixée à 2022.
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2,75 tours par minutes à l’atterrissage
Lorsque le module de descente sera libéré près de Mars, il tournera pendant environ 30 minutes avant son entrée dans l’atmosphère. Cette rotation a pour but de stabiliser l’appareil sur sa trajectoire. Une fois que le module de descente aura atteint l’atmosphère martienne, les effets de cette dernière prendront le relais pour la stabilisation. A ce stade, les parachutes pourront commencer à se déployer.
Les tests de rotation menés par les équipes d’ExoMars 2022, reproduisent cette étape de l’arrivée sur Mars. Ils se déroulent dans les salles blanches de Thales Alenia Space à Cannes (Alpes Maritimes). Pendant la mission, le rover réalisera des rotations à raison de 2,75 tours par minute mais les tests effectués soumettent l’appareil jusqu’à 30 tours par minute. Cela correspond « à une accélération centrifuge de 2g au bord extérieur de l'écran thermique du module de descente », explique l’Agence européenne spatiale sur son site.
Pas de droit à l’erreur
Les tests se réalisent sur les modèles mêmes qui iront dans l’espace, c’est pourquoi les équipes doivent se montrer particulièrement minutieuses dans leurs manipulations. L’ensemble du vaisseau spatial mis en rotation est composé de quatre parties :
- le rover Rosalind Franklin dirigé par l'ESA
- la plate-forme de surface Kazachok dirigée par Roscosmos qui effectueront des activités scientifiques à la surface de Mars
- le module de descente dans lequel sont encapsulés le Rosalind Franklin et la plateforme Kazachok
- le module porteur qui transportera l'ensemble de la Terre à Mars après le lancement.
Le lancement de 2022 représente la deuxième tentative pour la mission ExoMars. En 2016, l’ESA avait envoyé l’atterrisseur Schiaparelli qui s’était écrasé sur la planète rouge suite à un échec de la procédure de freinage. Si tout se déroule bien, le nouveau vaisseau spatial russo-européen est censé arriver sur Mars en 2023.
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