[Vidéo] Pourquoi le Rafale reste au top de la modernité, malgré son âge
Le 7 décembre, le Qatar a exercé son option pour 12 Rafale supplémentaires après une commande de 24 appareils signée en mai 2015. Alors que le premier vol de l'avion de combat a eu lieu en 1986, il engendre les commandes à l'export depuis 2015. L'avion de combat tricolore a d'emblée été conçu pour être évolutif. Ses capteurs de défense électronique et son armement sont régulièrement modernisés. Dès 2019, le Rafale sera équipé d’un nouveau missile air-air de longue portée ainsi que d’un équipement laser capable de désigner et suivre des cibles mobiles au sol.
Mis à jour
07 décembre 2017
Dans son duel à distance avec le tout nouveau F-35 américain de Lockheed Martin lors du programme de démonstration du Bourget, le Rafale n'avait pas à rougir de ses performances. L'avion tricolore, qui a effectué son premier vol en 1986, s’impose toujours comme l’un des avions de combat au meilleur niveau mondial. Comment expliquer ce paradoxe ? "L’architecture du système d’arme du Rafale est par nature évolutive. Régulièrement, nous apportons des évolutions sur de nombreux systèmes et fonctionnalités de l’avion au premier rang desquels les capteurs comme le radar à antenne active ou les armements", explique l’adjoint au programme Rafale de la Direction générale de l’armement, présent au salon du Bourget.
Amélioraton des capacités d'interception
Depuis ses débuts, l’avion de Dassault Aviation a été modernisé par étapes, suivant différents standards selon le jargon aéronautique militaire. Il se prépare ainsi à bénéficier d’une nouvelle modernisation qui répond au standard F3R, en développement depuis 2014. Cette mise à jour repose principalement sur l’intégration de deux nouveaux équipements.
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D’une part, le nouveau missile air-air de longue portée de MBDA, le Meteor. Ce missile est capable d’atteindre une cible à plus de 200 kilomètres de distance. D’autres appareils de combat en sont déjà équipés comme le Grippen suédois ou le Typhoon du consortium Eurofighter. Toutefois, selon la DGA, le Rafale sera le seul à en tirer la pleine capacité. Pourquoi ? Car il est le seul avion de combat européen à disposer d’un radar de dernière génération, dit à antennes actives, 30% plus performant que les radars classiques. Il est ainsi capable de détecter au plus loin les cibles, jusqu’à plus de 100 Km. La combinaison du missile longue distance et du radar permet au Rafale de bénéficier d’une capacité d’interception sans équivalent selon la DGA.
Identifier plus vite les cibles
D’autre part, le Rafale sera équipé d’une nacelle de désignation laser d’objectifs au sol, le pod Talios qui va renforcer ses capacités d’attaque au sol. L’équipement fonctionne comme une caméra capable de prendre et de transmettre des photos et des vidéos à longue distance avec une grande résolution. Ces images sont directement visualisables par le pilote depuis le cockpit. La qualité est telle qu’on sait distinguer sur les images si un homme est armé ou non.
"Cela va permettre au pilote de gagner en distance d’engagement, d’identification des cibles et de prise de décision en temps réel. Cela réduira également les risques de dommages collatéraux", explique l’expert de la DGA. Son imagerie, opérant à la fois dans les modes infra-rouge et visible, a été testée sur différents type d’environnement (urbain, rural, maritime, montagnard) et permet également de suivre des cibles mobiles. Ce pod a été conçu pour avoir un encombrement similaire à l’équipement de la génération précédente afin de faciliter son intégration sous l’aile de l’avion.
Bientôt Le lancement du standard F4
Le standard F3R prévoit également l’intégration d’une nouvelle nacelle de ravitaillement. Au cours du premier semestre de l’année 2017, les équipes de la DGA, de Dassault Aviation, de Thales, de MBDA, et les centres d’expérimentation de la marine et de l’armée de l’air ont mené avec succès des campagnes d’intégration des deux équipements.
Les Rafale au standard F3R entreront en service à l’horizon 2019. Cette modernisation renforce la polyvalence de l’appareil capable d’assurer aussi bien des missions de défense aérienne que de mener des attaques au sol au cours d’un même vol. Les travaux de développement et d’intégration associés sont estimés à un milliard d’euros.
La DGA réfléchit déjà à la suite. Le standard F4, dont les études préliminaires pourraient être lancées dès cette année, doit renforcer les capacités de combat collaboratif du Rafale par le biais de liaisons satellitaires et de la radio logicielle Contact, permettre des améliorations des logiciels de détection du radar à antenne active et accroître la capacité d’emport d’armes.
Bref, l'avion n'a pas fini de faire le show au salon du Bourget.
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