[Vidéo] Le monde ne vit pas une révolution des énergies vertes mais une crise
La part des énergies non-émettrices de CO2 diminue dans le mix électrique ces dernières années. La faute à un recul important du nucléaire que l’essor des renouvelables ne parvient pas à compenser. Dans son exposé Ted, Michael Shellenberger parle d’une crise des énergies vertes.
Dans cette période d’après COP21, alors que l’Accord de Paris vient d’être ratifié par plus de 55 pays dans le monde, comptant pour plus de 55 % des émissions de CO2 de la planète, on pourrait croire que la planète est en bonne voie pour limiter le réchauffement climatique… Ce n’est pas l’avis de Michael Shellenberger, spécialiste du climat, fondateur du Breakthrough Institute et nommé héros de l’environnement par le magazine Time en 2008. Dans un exposé TED "How fear of nuclear power is hurting the environment" (Comment la peur de l'énergie nucléaire affecte l'environnement), il juge que le monde de l’énergie ne va pas dans le bon sens pour réduire les émissions de CO2.
Les énergies vertes en recul
Se basant sur des études statistiques, il calcule que la part des énergies propres dans le mix de production d’électricité mondiale est passé de 36 à 31 % entre 1995 et 2013. Deux raisons à cela, la première est que la production des énergies fossiles croit plus vite que la production des énergies vertes. La seconde est que la part de l’énergie nucléaire est recul de plus de 7 % depuis 10 ans. Or, la puissance nucléaire perdue n’est compensée que pour moitié par l’explosion des énergies renouvelables.
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Michael Shellenberger place le nucléaire au rang des énergies propres dans la mesure où elle fait partie des sources les moins émettrices de CO2. Mais l’atome se heurte à un obstacle majeur les populations n’aiment pas cette source d’énergie "qui est encore moins populaire que le pétrole", quand bien même elle tue dix à cent fois moins que le gaz, la biomasse, le pétrole ou le charbon. En l’état, la part des énergies propres va encore diminuer dans le mix prédit-il. "Nous ne vivons pas une révolution de l’énergie propre, mais une crise de l’énergie propre", tranche-t-il.
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