Révolution aux Internationaux de France de tennis : le court central dispose désormais d'un toit rétractable. Il s'agit d'une co-production franco-italienne orchestrée par les architectes Didier Girardet et Daniel Vaniche.
La star de l'édition 2020 de Roland Garros (organisée du 21 septembre au 11 octobre) ne sera ni Novak Djokovic, ni Rafael Nadal, ni Simona Halep... mais le toit rétractable du court central ! Ce parapluie d'un hectare composé de 11 ailes sera incontournable lors de cette édition automnale qui s'annonce très pluvieuse. Les matches pourront se prolonger par temps pluvieux et la nuit tombée, de quoi limiter la frustration des (rares) spectateurs.
Vinci à la manoeuvre
L'installation de ce toit parachève la transformation du court Philippe Chatrier, à Paris , un chantier colossal débuté en 2017. Mais le travail sur la conception du toit a commencé bien plus tôt, il y a presque dix ans. Les architectes français Didier Girardet et Daniel Vaniche ont imaginé ce toit, dont les "ailes" s'inspirent du biplan de l'aviateur Roland Garros, qui donne son nom au tournoi. Vinci Construction s'est chargé du chantier et Cimolai de la construction des poutres d'acier.
Cette entreprise italienne, installée dans la région de Venise, est spécialiste de méga-structures en acier. Chacune des onze poutres a été livrée découpée en sept tronçons. L'assemblage a eu lieu sur place juste après le tournoi 2019. Les ailes ont ensuite été hissées à l'aide de grues, et posées sur les rails coulissants (seule une des onze ailes est fixe). Chaque aile du toit est en effet équipée d'une roue dentée de chaque côté, dont le pilotage s'effectue par des moteurs électriques synchronisés.
Le toit a ainsi pu être monté en huit mois, le chantier étant livré avec un mois d'avance début février 2020.
Chaque aile est recouverte d'une toile conçue pour laisser filtrer la lumière, tout en résistant aux assauts de l'humidité... et du temps. Cette partie a été fabriquée par l'entreprise turque Tensaform. L’entoilage est réalisé en membranes composites souples Serge Ferrari (Flexlight Xtrem TX30-2). L'intérieur est recouvert de panneaux acoustiques.
Le stade peut désormais être fermé en quinze minutes chrono, en fonction des prévision météorologiques. Mais l'intention est bien de préserver son caractère d'enceinte sportive de plein air. On verra durant cette quinzaine pas comme les autres si cette innovation a une influence sur l'aspect sportif du tournoi.
Sylvain Arnulf est rédacteur en chef adjoint de L'Usine Nouvelle. Diplômé de l’IJBA (ex-IUT de journalisme de Bordeaux) en 2004 puis de la Licence pro Journalisme et médias numériques de Metz en 2013, Sylvain rejoint la rédaction de L’Usine Nouvelle en mai 2013. Il participe au lancement de L’Usine Digitale où il couvrira les secteurs IoT, French Tech et Mobilité. Auparavant, il a travaillé en presse régionale.
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