[Vidéo] Avec ses robots grimpeurs, Invert Robotics garantit le bon état des usines
Depuis 2010, le néo-zélandais Invert Robotics développe et commercialise des petits robots pour les industries agroalimentaires et pétrochimiques. Leur job, grimper sur toutes les installations pour les inspecter, afin d'éviter des risques humains et des contaminations.
Dans l'agroalimentaire comme dans la pétrochimie, l'inspection des équipements peut s'avérer être un processus long, compliqué et parfois dangereux pour des équipes humaines. Bien configurés et équipés, les robots peuvent se révéler être une alternative sûre et efficace. C'est en tout cas l'intuition d'Invert Robotics, une PME néo-zélandaise d'une cinquantaine de personnes.
Créée en 2010 à la suite de recherches menées à l'Université de Canterbury, en Nouvelle-Zélande, la société, désormais présente en Australie mais également en Asie, en Europe et aux États-Unis, développe et commercialise un petit robot escaladeur pour contrôler les installations industrielles. Pas plus gros qu'un robot de piscine, l'appareil est capable de s'accrocher aux surfaces non magnétiques, notamment l'acier inoxydable. De quoi garantir, en évitant une intervention humaine, hygiène pour les équipements et sécurité pour le personnel.
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Des ventouses pour s'accrocher partout
Doté de ventouses coulissantes qui adhèrent aux parois grâce à un effet de succion, l'engin peut donc s'accrocher à des parois non ferreuses, et non magnétiques, là ou d'autres appareils dotés d'aimants en sont incapables. Également équipé d'une caméra HD amovible à 360° et d'un système de détection des défauts et anomalies, il permet d'effectuer un diagnostic complet et sous tous les angles de la structure.
Le personnel opérateur reçoit les images vidéos en temps réel depuis son poste de commande. L'inspection dure environ deux heures, dont une vingtaine de minutes d'installation et de mise en place. En plus de la détection en direct, un rapport photographique est également fourni sous 72 heures.
Invert Robotics gère le robot et ce sont ses opérateurs qui viennent chez les clients réaliser les interventions. Initialement spécialisée dans les interventions au sein de l'industrie agroalimentaire, notamment dans le lait en poudre, la société s'est également diversifiée depuis deux ans dans la pétrochimie. Les contrôles pouvant s'avérer plus complexes, elle propose une offre de leasing : elle s'occupe toujours de la maintenance du robot, mais ce sont les clients qui pilotent directement les opérations. La prochaine étape pourrait être l'industrie aéronautique. "Nous avons été contactés par plusieurs groupes, comme Airbus et Aéroports de Paris, qui sont intéressés par notre robot", confie Gilles Gauderlot, le responsable commercial France d'Invert Robotics.
Présente à l'international depuis 2015
L'entreprise est présente en Europe depuis 2015 et l'ouverture de son siège européen à Eindhoven (Pays-Bas). Un autre bureau s'est également ouvert en 2017 à Düsseldorf (Allemagne). Depuis six mois, Invert Robotics est également aux États-Unis, au Texas et depuis deux mois en Californie. La société compte des clients français (Lactalis, Savencia, Sodiaal ou encore Danone) depuis deux ans et s'est installée dans l'Hexagone, à Lille, depuis six mois.
Sur la grosse cinquantaine de salariés, la moitié est constituée d'inspecteurs, de mécaniciens et d'opérateurs pour les robots, une dizaine s'occupe de la R&D, une autre de la commercialisation et le reste fait partie de l'administration. "Nous recruterons une dizaine de personnes cette année pour supporter la croissance de notre activité, une croissance à deux chiffres", précise Gilles Gauderlot. En 2019, Invert Robotics a réalisé un chiffre d'affaires de 6 millions d'euros, et envisage 25 millions d'ici à 2025. L'été dernier, ses deux actionnaires, Yamaha Moto et Finistere Venture, ont investi dans l'entreprise 8,8 millions de dollars (environ 7,84 millions d'euros).
Photos et vidéo : Invert Robotics
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