Verretubex a flirté avec la mort
Après un an d'errements, le fabricant d'emballages en verre pour la pharmacie et la cosmétique est repris par un industriel expérimenté, François-Xavier Huille. Celui qui avait relancé Herby repart avec 75 salariés et l'ambition de retourner cette PME "au savoir-faire exceptionnel".
Douze lignes de production sur trente-six ont recommencé à tourner dans l'usine de Verretubex à Nogent-le-Roi, près de Dreux (Eure-et-Loir) depuis début novembre. Ce fabricant d'ampoules et flacons de verre par soufflage a été repris par François-Xavier Huille à la barre du tribunal de commerce de Chartres le 9 octobre. Associé au fonds d'investissement lyonnais Capitem, ce capitaine d'industrie de 58 ans a engagé 1,5 million d'euros dans le capital social de l'entreprise.
"Nous avons immédiatement investi 500 000 euros supplémentaires pour réparer ce qui devait l'être, des poignées de fenêtre, des chariots élévateurs,... Cette usine au savoir-faire exceptionnel souffrait d'un sous-investissement chronique", ajoute François-Xavier Huille, président du Medef d'Eure-et-Loir, connu pour avoir notamment redressé Herby durant la décennie 2000, tout en relocalisant la production de séchoirs à linge, avant de revendre à l'allemand Leifheit en 2012.
Verretubex repart avec 75 salariés, contre 130 avant la mise en redressement judiciaire en décembre 2013. "La procédure a connu trop de temps morts et d'incertitudes, déplore François-Xavier Huille. J'ai rencontré des salariés démobilisés, mais je m'attache à leur redonner confiance."
Fournisseur de Biomérieux, Sanofi, Virbac et L'Oréal, Verretubex affichait un chiffre d'affaires de 13 millions d'euros en 2012. "Nous visons un volume d'affaires autour de 8 millions par an", dit François-Xavier Huille, qui se donne cinq ans pour retourner cette PME située au centre géographique de deux clusters qui sont dans son cœur de cible, la Cosmetic Valley et PolePharma.
Stéphane Frachet
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