Quelques jours après la journée mondiale du recyclage, les deux industriels Veolia et Tetra Pak annoncent un accord visant à développer une nouvelle filière de recyclage.
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Tetra Pak et le gestionnaire de déchets, Veolia, ont annoncé, lundi 20 novembre, un accord visant à recycler, en 2025, 100 % des briques alimentaires du fabricant en Europe. Cela fait dix ans que le suisse y réfléchit, indique Stéphanie Bruhière de Tetra Pak. Car contrairement aux idées reçues, ces emballages sont peu ou mal recyclés. Et pour cause, s'ils comportent 75 % de carton facile à recycler -en papier d’essuyage principalement-, ils comportent aussi du plastique (20 %) et de l’aluminium (5%) beaucoup moins évidents à réemployer.
Mobilier urbain, piquets de vigne et enfouissement
Cet assemblage de feuille aluminium et de film plastique appelé PolyAl, a beau avoir comme particularité d’être imputrescible et résistant, ses applications sont pour l’instant limitées. Faute de gisement notamment, et surtout de capacité de recyclage. En 2015, sur la totalité des briques commercialisées en Europe -tous fabricants confondus-, 44 % ont été recyclées. Pour Lisa Ryden, directrice du recyclage chez Tetra Pak, "le défi est de parvenir à réaliser des économies d’échelle et à faire du PolyAl, un matériau secondaire à haute valeur ajoutée." Une fois extraite des usines de papetiers, la matière est, pour l’instant, surtout utilisée comme ressource pour produire des piquets de vigne ou du mobilier urbain. Dans sa version déchet, elle est bien souvent incinérée ou tout simplement enfouie. Tetra Pak ne communique pas le détail de la fin de vie de ses emballages, ni les quantités recyclées. Pour autant, l’enfouissement fait tâche alors que le gouvernement a fixé comme objectif une réduction de moitié de la mise en décharge en 2025.
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Développer une filière mondiale
L’accord entre les industriels doit se traduire concrètement, dès 2019 en France, par la construction d'une usine dédiée au recyclage du PolyAl par Veolia. Le lieu et le montant de l’investissement restent pour l’instant inconnus. Comme sa capacité de traitement. D’autres suivront en Europe. "Les besoins exacts et les implantations seront définis à l'aune du projet français", indique Sandrine Guendoul, de Veolia.
Avec ce nouveau gisement, les débouchés devraient se multiplier. Les plasturgistes sont les premiers concernés. "Le PolyAl sera traité dans des usines dédiées et converti en matière première pour des applications dans l’industrie plastique", indique le communiqué. Le matériau pourra se retrouver dans des caisses ou des palettes, par exemple. D'autres marchés, encore confidentiels, verront aussi le jour. Les bouchons, qui représentent 6% des 20% de plastique de la brique, serviront, quant à eux, à produire des bidons ou des pots de fleurs en PEHD. Après l’Europe, le partenariat sera étendu à d’autres régions du monde. L’Asie occupe la seconde place. Le PolyAl a de l'avenir.
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