Veolia accusée de pollution par le Gabon
La tension monte entre Veolia et le Gabon. Libreville accuse de pollution à grande échelle une filiale locale du groupe français, alors qu'ils sont déjà en conflit sur la concession de cette dernière.
La tension monte entre Veolia et le Gabon. Libreville accuse le groupe français de pollution, des accusations rejetées par ce dernier. Le gouvernement de ce pays d'Afrique centrale avait déjà annoncé le 16 février la saisie temporaire de la SEEG, filiale locale de Veolia, et son intention de résilier son contrat de distribution d'eau et d'électricité. Veolia avait répliqué en le menaçant de poursuites.
S'adresseant à la presse à Libreville, Alain-Claude Bilie By Nze, porte-parole du gouvernement, a déclaré le 27 février qu'une inspection avait permis de découvrir que "la quasi-totalité" des sites SEEG étaient contaminés par des déchets pétroliers. En sus de la pénalité légale pouvant atteindre 500 millions de francs CFA (762.245 euros) par site pollué, le gouvernement obligera SEEG à assumer les coûts de nettoyage et d'assainissement, a-t-il ajouté.
Aucun dégât environnemental mis en lumière, selon Veolia
Veolia a réagi en affirmant que l'eau qu'il distribue est conforme aux normes sanitaires de l'Organisation mondiale de la santé, "supérieures aux réglementations gabonaises". "Quant aux allégations de pollution, il est surprenant que toutes les instances de contrôle des autorités publiques telles que l’Autorité de Régulation du Secteur de l’Eau et de l’Energie, le Ministère de l’Eau et de l’Energie ou encore la Direction de l’environnement n’aient jamais mis en lumière de dégâts environnementaux", explique Veolia. "La SEEG est soumise à des audits réguliers des autorités gabonaises, plus d’une dizaine ces dix dernières années".
Désaccords sur la facture d'eau
Les négociations entre le gouvernement et Veolia sur la concession ont été rompues en octobre. Veolia, qui distribue de l'eau potable à 100 millions de personnes sur les cinq continents, est présent au Gabon depuis 1997. Le groupe français a fait savoir le 27 février que l'Etat gabonais devait plus de 29 milliards de francs CFA à SEEG, en charges de consommation et en remboursements de TVA non versés.
Le porte-parole du gouvernement a précisé que Libreville avait commandé un audit de sa facture de consommation de 13 milliards de francs CFA. Il a rejeté l'accusation voulant que l'Etat ait négligé SEEG, déclarant que celui-ci avait investi autour de 1.000 milliards de francs CFA dans la sociétés, soit trois fois plus environ que Veolia lui-même.
avec Reuters
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