Quel est l’impact du véhicule électrique sur l’industrie automobile ?
Historiquement, pour entrer dans l’industrie automobile, il y avait deux pré-requis : la maîtrise du moteur thermique et celle du système de production. Il était donc difficile pour de nouveaux acteurs d’y entrer. Mais lorsqu’on parle par exemple de véhicule électrique, une barrière tombe et de nombreux nouveaux acteurs arrivent sur le marché. Du côté des constructeurs historiques, ces derniers développent avec plus ou moins d’intensité le véhicule électrique : de l’hybride au 100 % électrique. Les constructeurs historiques ont pris le virage il y a quelques années et certains sont donc aujourd’hui plus en avance que d’autres.
Peut-on imaginer une mobilité 100 % électrique ?
Le volume de véhicules électriques reste relativement faible à cause de quelques freins comme le temps de recharge de la batterie, l’autonomie, l’infrastructure de recharge et l’arbitrage du client final sur le coût. Mais le rejet des véhicules diesel peut changer la donne. Je pense qu’il sera certainement un vecteur d’accélération des ventes du véhicule électrique.
Toyota a par exemple annoncé la fin du véhicule diesel en France en espérant le convertir en vente de véhicules électriques.
Volvo a également annoncé que l’ensemble de sa gamme serait 100 % électrique d’ici 2021.
Est-ce différent de produire de l’électrique ?
Le système de propulsion est un élément du véhicule qui ne change pas fondamentalement la façon de produire un véhicule. Il est juste nécessaire de maîtriser la technologie. Pour changer le mode de production, cela se fait surtout au niveau de l’ingénierie du véhicule (nouveaux sous-traitants) et du processus de production (usines de moteurs, de montage du véhicule etc.). Et tout cela représente des investissements importants. En fait, le véritable problème n’est pas tant le changement que le délai : cela prend quelques années pour se lancer dans le véhicule électrique.