Vallourec n'aidera pas Altifort à reprendre l'aciérie Ascoval de Sainte-Saulve dans le Nord
Le 22 octobre, Vallourec a annoncé qu'il ne subventionnerait pas l'entreprise Altifort, repreneur probable de l'aciérie Ascoval de Sainte-Saulve (Nord). La secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, Agnès Pannier-Runacher, doit se rendre le 23 octobre à Valenciennes pour tenter de sauver le site.
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\ 18h05
Mis à jour 23 Oct. 2018
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Mis à jour
23 octobre 2018
La nouvelle secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, Agnès Pannier-Runacher, se rendra le mardi 23 octobre à Valenciennes pour tenter de sauver le projet de reprise de l'aciérie Ascoval de Sainte-Saulve (Nord) après que son ancien propriétaire, Vallourec, a annoncé qu'il ne viendrait pas en aide au repreneur.
Dans un communiqué, Bercy indique qu'elle continuera "les discussions au sujet de la reprise de l’aciérie Ascoval avec les élus locaux, les représentants du personnel d’Ascoval et les dirigeants de Vallourec."
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Cette réunion intervient à la veille de l’audience devant la chambre commerciale du Tribunal de Grande Instance de Strasbourg qui doit examiner le 24 octobre les offres de reprise d'Ascoval, une ex filiale d'Ascometal (groupe Vallourec) exclue début 2018 du périmètre de rachat de sa maison mère par le groupe suisse Schmolz + Bickenbach.
Vallourec ne subventionnera pas Altifort
Vallourec a annoncé le 22 octobre qu'il ne subventionnerait pas la société Altifort, présenté par les pouvoirs publics comme le "repreneur probable" de l'aciérie de Saint-Saulve, qui avait sollicité le fabricant de tubes sans soudure pour l'aider à financer l'opération.
Dans un communiqué le groupe, qui fait état de demandes portant sur un total de 51 millions d'euros, indique que subventionner Altifort serait "contraire à la préservation" de ses intérêts" car elles le contraindraient à acheter à Ascoval son acier à des prix de plus de 30% supérieurs à ses autres sources d'approvisionnement, "mettant en péril [ses] activités françaises et européennes".
"Il en va de même pour les subventions d'investissement demandées par Altifort", a ajouté Vallourec.
"Au surplus, l'examen du plan de reprise montre que les besoins de financement du projet ont été largement sous-évalués et ne sont financés que pour une part minime par Altifort. Le reste du financement nécessaire, qui dépasse largement les sommes demandées à Vallourec, devait venir d'hypothétiques prêteurs et investisseurs."
Le reclassement des salariés "à hauteur des besoins et possibilités" dans l'hypothèse d'une fermeture
Dans l'hypothèse d'une fermeture de l'aciérie, Vallourec a fait savoir qu'il se mobiliserait pour favoriser le reclassement des 270 salariés, "à hauteur des besoins et possibilités de ses activités installées en Hauts-de-France, en lien avec les autorités compétentes".
Dans un message sur son compte Twitter, le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a interpellé l'exécutif sur le dossier. "Vallourec vient d’annoncer qu’il ne soutiendrait pas le projet de reprise d’Ascoval. Qu’en dit l’État, actionnaire de Vallourec, et que propose-t-il ?", a-t-il déclaré.
Avec Reuters (Benjamin Mallet, Yann Le Guernigou édité par Jean-Michel Bélot)