Valeo réduit ses coûts après une année en demi-teinte
Le groupe va poursuivre son plan de réduction des investissements et des coûts en 2019. Il veut économiser plus de 200 millions d’euros.
Mis à jour
22 février 2019
Année compliquée pour Valeo. Après des résultats record en 2017, l’équipementier français a fait état jeudi 21 février d’un chiffre d’affaires en progression de 4% sur l’année écoulée, à 19,3 milliards d’euros, tandis que sa marge opérationnelle s’est écroulée de 26% à 1,1 milliard d’euros, soit 5,7% du chiffre d’affaires. Le résultat net du groupe s’est de son côté effondré de 38% à 546 millions d’euros. La faute à une "rupture" identifiée dès juillet par Valeo, a mis en avant son PDG Jacques Aschenbroich dans le cadre d’une rencontre avec la presse organisée à Paris vendredi 22 février.
Et ce, sous l’effet de deux phénomènes majeurs : d’une part, la baisse des volumes en Europe au second semestre 2018, due à la mise en place du nouveau cycle d’homologation WLTP, et d’autre part le ralentissement du marché chinois, un marché où Valeo est très actif. Dans un tel contexte, l’équipementier avait abaissé dès octobre ses prévisions pour 2018 et annoncé une croissance du chiffre d’affaires, à taux de change constants, de l’ordre de 6%, contre un objectif initial d’environ 9%, et une marge opérationnelle autour de 6,2 à 6,5%.
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Des buts atteints, à en croire le groupe. En conservant le référentiel comptable de 2017, Valeo affiche ainsi un chiffre d’affaires en progression de 6%. La marge opérationnelle atteint de son côté 6,3% du chiffre d’affaires, hors quote-part dans les résultats des sociétés mises en équivalence. Des calculs financiers qui se sont accompagnés de la mise en place d’un plan de réduction des coûts et investissements en 2018, qui se poursuivra cette année.
Réductions de coûts
Après un cru 2018 "complexe", d’après Jacques Aschenbroich, Valeo prévoit en effet une production automobile mondiale stable, ou "en légère décroissance" de 1% pour 2019. Des incertitudes demeurent sur l’évolution du prix des matières premières, notamment, ainsi que sur le rythme de lancement des nouveaux produits chez les constructeurs automobiles, et les volumes à en attendre. Dans un marché moins favorable, Valeo veut donc réduire ses coûts à hauteur de 100 millions d’euros, et ses investissements dans la même proportion.
Pas question pour autant de fermer des usines, notamment en France, a rejeté Jacques Aschenbroich, même si le plan d’économies pourrait bien toucher les effectifs du groupe. "Nous allons être plus rigoureux sur le remplacement de nos personnels", a indiqué le PDG de Valeo, faisant état sur ce point d’un turnover annuel de l’ordre de 8% chez ses 30 000 ingénieurs et cadres. Le groupe devrait aussi profiter de son expansion en Egypte ou en Inde en matière de coûts, même si la démarche a été officiellement initiée pour répondre à la pénurie de main-d’œuvre en Europe de l’Ouest.
Côté objectifs, le groupe se fixe notamment d’atteindre une marge opérationnelle comprise entre 5,8% et 6,5 % en 2019. Les perspectives moyen-terme présentées en 2017 seront pour leur part révisées. A l’époque, Valeo se fixait pour objectif d’atteindre 27 milliards de dollars de chiffre d’affaires d’ici à 2021, contre 20 milliards dans le précédent plan, et une rentabilité proche de 9 % par an sur la période.
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