Vale repousse l’ouverture de capital de l’usine du sud en Nouvelle-Calédonie
Déçu par le montant des offres reçues tandis que les cours du nickel se redressent, Vale Nouvelle Calédonie (VNC) repousse l’entrée d’un partenaire minoritaire à son capital.
Les offres reçues par Vale pour une prise de participation minoritaire dans sa filiale calédonienne VNC se sont avérées trop basses à son goût, affirment deux sources proches du dossier à l’agence Reuters, alors que le cours du nickel a regagné plus de 35% ces six derniers mois. Le groupe minier brésilien espérait, affirme l’une de ces sources à Reuters, un investissement situé entre 500 millions et un milliard de dollars dans ses actifs calédoniens. L’usine métallurgique de Vale affiche encore l’un des coûts de traitement les plus élevés au monde.
Le véhicule électrique offre un sursis à VNC
Vale, qui se débat encore avec une dette de plus de 20 milliards de dollars (elle dépassait les 30 milliards mi-2016), a entamé une revue complète de ses actifs. Un plan annoncé en 2016 prévoyait 15 milliards de dollars de cessions d’actifs. Cet été, le groupe envisageait même la fermeture de son usine calédonienne, qui a connu bien des déboires depuis son entrée en production en 2010. VNC a perdu près de 1,3 milliard de dollars entre 2014 et 2016, apprend-t-on dans une présentation récente aux investisseurs.
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Mais le rebond des prix du nickel, particulièrement sous la forme de sulfates destinée aux batteries des véhicules électriques, l’a convaincu de donner une nouvelle chance à ce projet. Une nouvelle chance qui devra passer par l’entrée d’un partenaire. Après des discussions avortées pour la cession de 25% à 30% des parts au fabricant chinois de batteries Gem Co., Vale cherchait à vendre une part moins élevée du projet. Mais "si nous n’arrivons pas à trouver un partenaire, nous devrons faire face à la réalité, qui est que le coût de cette usine est lourd pour le groupe", reconnaissait le nouveau PDG de Vale Fabio Schvartsman, lors d'une conférence téléphonique fin octobre. Son prédécesseur Murilo Ferreira, lui, avait d’ores et déjà inscrit VNC sur la liste des cessions. Si sa rentabilité s’est améliorée, VNC n’est pas sortie d’affaire.
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