Une pile à l’eau de mer
Elaborée en océan indien, cette pile exploite la capacité de l’eau à faire rouiller le fer pour délivrer du courant.
C’est sur l’île de Madagascar que les professeurs Mamiharijaona Ramaroson, Jean Marie Razafimahenina et Andrianirina Charles Bernard développent une pile à l’eau salée.
Fonctionnant selon le principe de l’oxydoréduction, le prototype est le résultat d’un an de recherche. En marche 24 heures sur 24 depuis 4 mois, il alimente un éclairage à led de manière continue et délivre 3 volts sous 1 ampère. Depuis sa mise en route la perte de puissance est de l’ordre de 10% et l’entretien se réalise en complétant le niveau d’eau dont le volume et de 250 ml.
La durée de vie de la cellule est estimée à 50 ans et les chercheurs de l'Université Nord d'Antsiranana sont en mesure de coupler plusieurs modules pour augmenter la puissance disponible en sortie du dispositif.
Le prototype comprend de l’eau de mer, une anode oxydable et une cathode en graphite. Entre l’anode et la cathode, une couche absorbante fait remonter l’eau de mer par capilarité. Sa présence engendre un déplacement des électrons entre la cathode et l’anode se met à rouiller.
Les matériaux retenus sont le fer pour l’anode alors que la cathode fait appel au graphite. Pour l'équipe, ce point est d’importance car l’île de Madagascar dispose de réserves importantes de ce minerai. Désireux de déposer un brevet, les chercheurs estiment qu’ils pourrait électrifier de nombreux lieux de l’île et créer une filière de production intégrée localement.
Mathieu Brisou
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