Une nouvelle usine Refresco au Quesnoy
Le groupe d’embouteillage a investi 110 millions d’euros dans la reconstruction de son unité nordiste, qui élargit sa production au plastique et double quasiment son effectif.
Pour Refresco, qui se présente comme le « leader mondial de l’embouteillage indépendant », c’est « le plus important investissement industriel dans le secteur agroalimentaire depuis les trois dernières années ». Le groupe néerlandais vient de reconstruire son usine du Quesnoy (Nord), pour un montant de 110 millions d’euros. L’opération permet d’accroître les capacités de production de Refresco et de répondre en particulier à l’évolution de la demande des marchés des boissons au thé, des jus bio et des eaux aromatisées.
Aux quatre lignes dédiées aux briques en carton de l’ancien site, la nouvelle usine, d’une surface de 32 000 m², entrée progressivement en fonctionnement depuis janvier 2020 et complètement opérationnelle depuis un mois, compte en effet deux lignes aseptiques pour la fabrication de bouteilles en polyéthylène téréphtalate (PET), contenant de 50 à 100% de matière recyclée. Elle abrite aussi des équipements installés « sur la base de choix environnementaux et de santé au travail » : production de vapeur, d’air comprimé et de froid, traitement des eaux usées par méthanisation, automatisation de l’entrepôt, etc.
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Soutien de PepsiCo France
Vincent Delozière, directeur général de Refresco France, indique que « ce projet de construction d’une nouvelle usine, plus grande, plus moderne et plus écologique, a vu le jour grâce à l’engagement et le soutien de PepsiCo France », qui sous-traite à Refresco les boissons de ses marques Tropicana et Lipton Ice Tea en France et qui a signé un accord commercial d’une durée de dix ans. L’embouteilleur ajoute avoir recruté 60 personnes à cette occasion, portant l’effectif du site à 130 salariés. « Un plan de formation de 1,6 million d’euros a été engagé pour les accompagner dans la maîtrise des nouveaux outils industriels et développer leurs compétences », précise-t-il.
Troisième marché du groupe
« La France constitue un pilier majeur dans la stratégie de développement et d’investissement industriel de Refresco et nous en sommes fiers. Cette nouvelle usine nous permet d’accompagner nos clients dans leurs nouveaux projets sur des segments porteurs de croissance et de limiter encore davantage notre impact environnemental grâce à des équipements à la pointe des technologies », complète Vincent Delozière. La France représente le troisième marché pour le groupe Refresco dans le monde. « C’est la raison pour laquelle il a investi plus de 200 millions d’euros sur les cinq dernières années, souligne-t-il dans un communiqué. En très forte croissance depuis dix ans (+44%), Refresco France souhaite dépasser la barre symbolique du milliard de litres produit en 2021 et renforcer son leadership sur l’embouteillage des boissons rafraîchissantes sans alcool (hors eaux minérales). »
Reconquête industrielle
L’investissement est salué au sommet de l’Etat. « Cet engagement fort va permettre de créer des emplois et de renforcer la production tout en investissant dans la transition écologique. C’est également le résultat concret de l’action menée par le gouvernement aux côtés des acteurs locaux et des entreprises en faveur de la reconquête industrielle de nos territoires, de l’attractivité de notre pays et de la relance de notre économie », relève Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie. « Cette décision est un gage de confiance dans l’attractivité de la France, particulièrement dans le domaine des industries agroalimentaires que nous soutenons massivement grâce à France Relance », note, de son côté, Franck Riester, ministre délégué du Commerce extérieur et de l’Attractivité.
Basé à Rotterdam (Pays-Bas), Refresco est spécialisé dans les jus de fruits, les boissons plates sans alcool et carbonatées et les eaux minérales en briques, bouteilles en PET, aseptiques ou non, canettes et bouteilles verre. Le groupe dégage un chiffre d’affaires de 4 milliards d’euros, dispose de 63 usines et emploie 10 500 salariés en Europe et en Amérique du Nord. En France, après la reprise de trois unités Britvic en juillet dernier, il compte sept sites de production et 1180 salariés.