Une année 2017 « très réussie » pour Wacker

Pour sa première année sans Siltronic, le chimiste allemand fait état de très bons résultats, portés par ses trois divisions en chimie. Wacker, désormais recentré sur la chimie, se montre optimiste pour 2018.

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Une année 2017 « très réussie » pour Wacker

C'est une première. Le 13 mars, le chimiste allemand a présenté les résultats de son exercice 2017 sans Siltronic. Le groupe avait annoncé, en 2015, qu'il allait se désolidariser de cette filiale spécialisée dans les semi-conducteurs en l'introduisant en Bourse avant de céder sa participation majoritaire (CPH n°722). C'est chose faite depuis mars 2017. En excluant la participation de Siltronic des résultats de l'exercice précédent, le chiffre d'affaires et l'Ebitda ont tous les deux augmenté de 6 % en 2017, respectivement à 4,92 milliards d'euros et 1,01 Mrd €. Pour le p-dg du groupe, Rudolf Staudigl, ce dernier chiffre est un très bon résultat, compte tenu de la forte hausse des prix des matières premières. Le revenu net s'élève à 885 M€, dont 635 M€ liés à l'activité de Siltronic durant le premier trimestre 2017. Le revenu net des opérations poursuivies par le groupe s'élève donc à 250 M € (+40 %). Tous les objectifs annoncés l'an dernier ont été atteints ou surpassés, et Rudolf Staudigl qualifie l'année 2017 de « très réussie ».

Comme l'an dernier, cette croissance a été portée par la chimie, qui représente désormais les trois quarts des ventes du groupe. Les ventes des divisions Silicones, Polymères et Biosolutions ont, en 2017, totalisé 3,7 Mrds €, soit 7 % de plus qu'en 2016. Les Silicones se taillent la part du lion, et représentent à eux seuls 45 % du chiffre d'affaires du groupe. Les ventes de cette division ont augmenté de 10 % à 2,2 Mrds €, tirées par la demande dans les secteurs de l'automobile et de la construction. Les ventes de la division Polymères sont en hausse de 4 % à 1,25 Mrd € grâce à l'augmentation des volumes des dispersions et des poudres dispersibles, tandis que celles de la division Biosolutions sont restées stables à 206 M €, avec une augmentation des volumes minorée par des prix plus bas et un effet de change négatif.

La dernière grande division industrielle de Wacker, l'entité Polysilicium, a vu ses ventes augmenter de 3 % à 1,12 Mrd €, avec un record de ventes atteignant 71 000 tonnes en 2017, et ce, malgré un arrêt de la production sur le site de Charleston (Tennessee, États-Unis) en raison d'une explosion en septembre dernier (CPH n°815) qui a généré un déficit de production de 6 000 t. En 2017, environ 60 % des ventes de Wacker ont été générées hors Europe. L'Asie représente 38 % du chiffre d'affaires, soit 1,9 Mrd €, avec la Chine comme principal contributeur (Taïwan inclus). Une croissance également portée par l'Inde, la Corée du Sud et l'Asie du Sud-Est. En Europe, le chiffre d'affaires en 2017 était d'environ 2 Mrds €, soit une augmentation de 6 %. Les Amériques enregistrent une légère croissance à 839 M€ (+2 %).

Plus de la moitié des investissements dans les Silicones en 2018

La volonté de Wacker de se recentrer sur la chimie se traduit par plusieurs investissements visant à étendre les capacités de ses trois divisions : 25 M€ sur son site historique de Burghausen (Allemagne) pour l'ajout d'un réacteur d'une capacité de 60 000 t/an (CPH n°792), 100 M€ sur son site norvégien d'Holla pour construire une unité additionnelle de silicium métal, et 30 M€ pour moderniser le site de fermentation de Léon (Espagne) acquis fin 2016 (CPH n°786). Parmi les temps forts de l'année 2017, le démarrage de la construction d'une installation de production de dispersions et de poudres dispersibles sur son complexe d'Ulsan (Corée du Sud, CPH n°816), sur lequel Wacker prévoit d'investir 60 M€.

Pour l'année 2018, Rudolf Staudigl déclare être optimiste. Un optimisme renforcé par les bons résultats dont le groupe fait état pour les deux premiers mois de l'année, avec des ventes en chimie nettement au-dessus de celles de l'an dernier pour la même période. Wacker s'attend, pour cette année, à une augmentation du chiffre d'affaires de ses trois divisions chimiques. Le groupe allemand mise notamment sur les Silicones, qui devraient concentrer plus de la moitié de ses investissements en 2018. La division Polysilicium est, quant à elle, en retrait par rapport à l'an passé sur ces deux premiers mois, en raison de l'arrêt de production sur le site de Charleston. Mais le groupe assure que le service reprendra au second trimestre.

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