Un rapport parlementaire favorable en France
Chargé en début d'année par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) d'étudier les techniques alternatives à la fracturation hydraulique pour l'exploration et l'exploitation des gaz et pétrole de schiste, le député PS Christian Bataille et le sénateur UMP Jean-Claude Lenoir ont dévoilé un rapport d'étape qui se dit favorable à une exploration et une exploitation « maîtrisée ». Selon les deux parlementaires, la fracturation hydraulique reste la meilleure technique, la mieux maîtrisée, et dispose de solutions pour un « impact acceptable sur l'environnement ». Ils estiment par ailleurs que cette technique de fracturation a été utilisée en France au moins 45 fois entre 1980 et 2011 « sans qu'aucun dommage n'ait été signalé », et que la création d'une filière de fracturation hydraulique propre est possible dans le pays en raison des compétences scientifiques, techniques et industrielles. Avant de remettre un rapport définitif à l'automne, les deux parlementaires recommandent l'évaluation des ressources françaises, par des forages utilisant la fracturation hydraulique ou des forages qui permettraient de tester des techniques alternatives. Ils ont par ailleurs été plus vindicatifs concernant les gaz de houille, appelant à exploiter sans tarder les gisements dans le nord et le nord-est du pays, et qui permettraient d'alimenter d'ici 5 ans la France en gaz à hauteur de 30 % de ses achats pendant 40 ans. Si le rapport a plutôt satisfait les industriels intéressés par les gaz de schiste, comme les chimistes, il a sans surprise provoqué une levée de boucliers des écologistes et de certains politiques.