Une partie de la France touchée par un pic de pollution aux particules fines
Depuis le 21 février, l’Ile-de-France est frappée par un épisode de pollution aux particules fines, provenant essentiellement du Nord-Est de l’Europe. Mais le nuage s'est étendu jusqu'à la région Auvergne-Rhône-Alpes. Et une prolongation de l’épisode pourrait avoir des répercutions sanitaires.
Depuis mercredi 21 février, l’Ile-de-France subit un pic de pollution aux particules fines. "L'épisode actuel est caractérisé par des particules très fines (essentiellement inférieures à 2,5µm). D’après leur composition, elles proviennent principalement du trafic et de l’agriculture et sont davantage présentes à proximité des axes routiers (concentration 5 à 20 % plus élevées)", indique Airparif, l’organisme en charge du contrôle de la qualité de l’air de la région Ile-de-France, dans un bulletin.
Cette pollution "est majoritairement importée sur la région, les niveaux étant élevés sur une grande partie Nord-Est de l’Europe. À celle-ci s’ajoutent les émissions locales, augmentant l’exposition des franciliens", précise Airparif. Au plus fort du pic de pollution, jeudi 22 février, le nuage a touché un large quart Nord-Ouest de la France pour les PM10 (diamètre inférieur à 10 microgrammes, µg), allant même jusqu'à la région Nouvelle-Aquitaine pour les PM2.5 (diamètre inférieur à 2,5 microgrammes, µg). La région Auvergne-Rhône-Alpes a également été touchée vendredi 23 février.
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La carte de la pollution aux particules PM2.5 en France, jeudi 22 février, réalisée par la plate-forme nationale de prévision de la qualité de l’air, Prev'Air ©Prev'Air
En Ile-de-France, le niveau de particules fines PM10 moyen mesuré dans l’agglomération parisienne était en 68 µ/m3 µg mercredi 21 février et 60 µg/m3 jeudi 22 février. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise de ne pas dépasser une exposition à un niveau de plus 50 µg par mètre cube plus de trois jours par an. Avec un précédent pic enregistré dans l’agglomération parisienne le 8 févier, ce seuil est déjà atteint.
De possibles répercussions sanitaires
Une prolongation du pic de pollution pourrait avoir de potentielles conséquences sanitaires. Les particules fines ont la particularité de s’infiltrer dans les voies respiratoires et de pénétrer profondément dans les poumons, jusque dans les alvéoles. Une courte exposition peut entrainer une gêne passagère caractérisée par de la toux ou des yeux qui piquent. Une exposition plus longue peut entrainer des troubles plus graves. L’organisation mondiale de la santé (OMS) a classé, en 2013, les particules fines présentes dans l’air pollué parmi les "cancérigènes pour les êtres humains".
Pour endiguer les facteurs agravants de pollution, les différentes administrations territoriales du bassin parisien ont déclenché une batterie de dispositifs. Depuis mercredi 21 févier, la préfecture de Police de Paris a interdit l’utilisation du chauffage à bois "d’appoint ou d’agrément". La vitesse maximale de circulation a été réduite de 20 km/h sur les autoroutes, voies rapides, routes nationales et départementales d’Ile-de-France. Les véhicules de plus de 3,5 tonnes ont l'obligation de contourner l’agglomération parisienne en utilisant la rocade francilienne. La mairie de Paris a demandé, jeudi 22 février, à l’Etat de mettre en place la circulation différenciée, basée sur les vignettes automobiles Crit’Air, dans la municipalité. La préfecture de police de Paris a décidé de ne pas répondre favorablement à cette demande.
Par ailleurs, le stationnement était gratuit dans la capitale vendredi 23 février. Le syndicat des transports de la région, Ile-de-France Mobilités, a instauré, ce même jour, le forfait anti-pollution. Il permet aux usagers, s’acquittant d’un titre unique de 3,80 euros, de pouvoir voyager sur l’ensemble du réseau pendant toute la journée.
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