Un petit ballon d'oxygène pour AR Industries
AR Industries, à Diors près de Châteauroux (Indre), a été placé en redressement judiciaire, le 16 janvier 2018. Le dernier fabricant français de roues de voitures, qui emploie 390 salariés, a un mois pour trouver une solution.
Le fabricant de jantes pour les voitures AR Industries a été placé en redressement judiciaire (RJ) le 16 janvier 2018 par le tribunal de commerce d'Orléans (Loiret). Le jugement est assorti d'une période d'observation d'un mois. Pour l'instant, aucune suppression de poste n'est envisagée dans cette PME de 390 salariés, implantée à Diors, près de Châteauroux (Indre).
Toutefois, des décisions rapides devraient intervenir, puisque le passif s'élève à plus de 9 millions d'euros, dont 2,6 millions d'euros d'arriérés auprès de l'Urssaf. Le placement en RJ suspend provisoirement cette pression financière et garantit le paiement des salaires fin janvier.
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Reçus à Bercy
elon plusieurs sources concordantes, le fabricant de jantes alu souffre de la concurrence européenne et asiatique et sa production ne serait pas assez compétitive aux yeux de ses principaux clients, à savoir les constructeurs PSA et Renault-Nissan. "Il faut que l'Etat actionnaire fasse pression sur ces donneurs d'ordre pour qu'ils augmentent leurs commandes", argumente pourtant Christophe Bouvet, secrétaire CFDT du comité d'entreprise, qui a été reçu par le cabinet de Bruno Le Maire la semaine dernière en compagnie des élus locaux.
L'usine de l'ex-Française de roues, autrefois dans le giron du groupe Montupet, avait été reprise par Thierry Morin, ancien PDG de Valeo, en octobre 2015, à l'issue d'une période de redressement judiciaire de 18 mois. Rejeté par les salariés à l'époque, son dossier avait été préféré par le tribunal de commerce de Châteauroux à celui du groupe Arche, également candidat à la reprise.
Le dernier chiffre d'affaires connu d'AR Industries, celui de 2016, fait état de 60 millions d'euros.
Stéphane Frachet
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