Un nouveau plan de compétitivité chez Michelin
Michelin annonce la suppression en trois ans d’un dixième de ses effectifs hexagonaux, sans fermeture de sites.
Michelin prévoit de supprimer jusqu’à 2 300 postes en France en trois ans, soit plus 10 % de ses effectifs (21 000 salariés dans l’hexagone). Attendue et même retardée par la pandémie, l’annonce a été faite ce mercredi 6 janvier.
« Près de 60 % des départs envisagés se feraient sur la base de départs anticipés à la retraite et le reste par des départs volontaires accompagnés », précise le communiqué du manufacturier français qui compte s’appuyer sur « la négociation d’un accord-cadre d’une durée de trois ans excluant tout licenciement ». Aucune usine ne sera fermée, promet par ailleurs la direction. Le nombre exact de départs, site par site, sera précisée dans les prochains mois.
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Le groupe a déjà supprimé 1 500 postes depuis 2017. Aujourd’hui l’objectif est de renforcer la compétitivité jusqu’à 5 % par an pour les activités industrielles (performance des usines) comme tertiaires (réduction des frais généraux et simplification). Face aux profondes mutations qui touchent depuis une dizaine d’année le marché des pneumatiques, Michelin veut encore renforcer son positionnement sur les « pneumatiques haut de gamme et de spécialités, à haute plus-value technologique ».
Et poursuivre, en parallèle, « une politique volontariste de localisation en France d’activités à forte valeur ajoutée », notamment dans l’hydrogène à travers Symbio, sa co-entreprise avec Faurecia , dans le recyclage chimique des plastiques via son partenariat avec le canadien Pyrowave ou encore dans le recyclage enzymatique grâce à son entrée dans le capital de Carbios qui a d’ailleurs rejoint le site du Parc Cataroux de Clermont-Ferrand dont le développement doit être lancé dans les prochains mois.
Rappelons qu’en octobre 2019 le groupe annonçait la fermeture de son usine de la Roche-sur-Yon en Vendée et qu’en novembre 2020, c’est son concurrent japonais, Bridgestone, qui avait confirmé la fermeture de son site de Béthune, annoncée en septembre .