Un groupe textile chinois ouvrira une usine aux USA d'ici fin 2014
Le retour en grâce des Etats-Unis dans le cœur des industriels se confirme : non seulement quelques sociétés américaines relocalisent une partie de leur production dans le pays, mais en plus, certaines entreprises chinoises construisent des usines sur place, comme le groupe textile Keer.
La Chine délocalise vers… les Etats-Unis ! Keer, une entreprise de textile chinoise, investit plus de 200 millions de dollars pour installer une usine à Lancaster, en Caroline du Sud, rapporte Les Echos dans un reportage. L'établissement devrait ouvrir d'ici la fin de l'année 2014 et permettre de créer 500 emplois. La société n'abandonne pas le territoire chinois, loin de là : elle y conserve les usines qu'elle a déjà. Mais elle s'étend aux Etats-Unis pour filer le coton. Une fois cette opération achevée, les fils de cotons seront exportés vers l'Amérique du Sud où ils permettront de fabriquer des vêtements, précise le quotidien.
Cadre juridique incertain
Cette délocalisation de Chine vers les Etats-Unis n'est pas un cas isolé : le 5 juin 2013, le fabricant de matériel électronique chinois Lenovo inaugurait en grande pompe son usine de Whitsett, en Caroline du Nord. Il a commencé à y assembler certains de ses ordinateurs et laptop ThinkPad, sur lesquels figure l’étiquette “Assemblé aux États-Unis”.
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Certaines compagnies américaines qui avaient délocalisé en Asie et en Amérique Latine dans les années 90, comme le fabricant de cadenas Master Locks, rapatrient aussi une partie de leur production sur le sol américain : entre 2010 et 2012, la société a créé une centaine de postes dans le pays. La hausse du coût du travail en Chine et le cadre juridique local, trop incertain, expliquent ces décisions. Selon l'ambassade de France en Chine, entre 2000 et 2011, le salaire nominal annuel moyen sur place a été multiplié par près de 4,5, avec un taux de croissance de 15% par an en moyenne.
Lélia de Matharel
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