Un chercheur du CNRS dit non à la prolongation de vie des centrales
« Non, il ne faut pas prolonger les centrales. Les motivations sont avant tout commerciales, pour maintenir l’image de la filière nucléaire à l’étranger. Et politiques : dans un pays centralisé comme la France, l’atome concentre les clés de l’énergie en quelques unités et reporte toujours les problèmes à plus tard. Au lancement du programme nucléaire, nous avions de l’uranium en France. Il signifiait indépendance énergétique. A l’époque, la société croyait qu’avec la science, tout était possible : l’Homme venait de marcher sur la Lune, le Concorde volait… Elle pensait que la technologie, un jour ou l’autre, résoudrait tous les problèmes posés par le nucléaire. Démantèlement, déchets radioactifs… Mais désormais, cette logique n’est plus valable. On sait que la physique a des lois qu’on ne peut outrepasser ».
Propos receuillis par Thomas Blosseville.