Un cambriolage près de Dassault Aviation à Saint-Cloud éveille des soupçons d'espionnage, en lien avec les Rafale indiens
Affaire troublante près du siège de Dassault Aviation. Des bureaux à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) auraient été cambriolés dans la nuit du 18 au 19 mai selon des informations du Monde. Les locaux seraient ceux des militaires indiens qui gèrent la vente controversée de 36 avions de combat Rafale à l'armée indienne.
Que s’est-il passé à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) le week-end du 18 et 19 mai ? Un site sensible et situé près du siège de Dassault Aviation aurait été cambriolé selon des informations du Monde et du Hindustan Times. Or, les bureaux concernés seraient ceux des militaires indiens travaillant sur la livraison des 36 appareils Rafale à l’armée indienne.
Une enquête pour vol avec effraction aurait été ouverte. Information confirmée par Dassault Aviation, contacté par L'Usine Nouvelle : "Une enquête de police est en cours, nous ne faisons pas plus de commentaire."
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Le motif du vol encore mystérieux
Citant des sources judiciaires, Le Monde rapporte que des documents et de l’argent auraient été dérobés. Les raisons du vol sont encore mystérieuses. Si des enquêteurs évoquent au quotidien français “une piste crapuleuse”, le Hindustan Times parle d’une tentative d’espionnage éventuelle.
L’équipe indienne présente dans le bureau est notamment en charge du calendrier de la vente et de la formation des personnels indiens pour la maintenance des Rafale et leur opération en vol. Les livraisons des premiers avions de combat à l'armée indienne sont prévues dès 2019.
Soupçons de corruption et de trafic d’influence sur le contrat
En septembre 2016, le gouvernement indien et Dassault Aviation avaient conclu un contrat de 8,7 milliards de dollars (environ 7,8 milliards d’euros) pour la vente de 36 avions Rafale. L’accord continue de susciter des critiques en France et en Inde avec des soupçons de corruption et de trafic d’influence.
En avril, Le Monde a révélé que l’autorité fiscale française avait annulé un redressement fiscal de 143,7 millions d’euros en faveur d’un proche du Premier ministre indien au moment de la signature. Ce proche, Anil Ambari, est également un partenaire de Dassault Aviation.
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