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[Trophées des femmes de l'industrie] Karen Aiach de Lysogene, femme entrepreneur de l'année
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[Trophée des femmes de l'industrie] Nathalie Lerer de la SNCF remporte le trophée des femmes d’innovation
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[Trophées des femmes de l'industrie] Marianne Bataillon de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, élue femme de projets de l'année
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[Trophées des femmes de l'industrie] Caroline Leterrier de HM Clause, femme de l'international
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[Trophées des femmes de l'industrie] Corinne Brand d’Albea, femme commerciale de l'année
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[Trophées des femmes de l'industrie] Magali Sartre de Bel remporte le Trophée des femmes de développement durable
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[Trophées des femmes de l'industrie] Florence Olivier d'Airbus, lauréate du Trophée des femmes de production
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[Trophées des femmes de l'industrie] Anne Wagner de Tereos, femme de R&D de l'année
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[Trophées des femmes de l'industrie] Juliette De Maupeou de Total, élue femme du numérique
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[Trophées des femmes de l'industrie] Sabrina Andiappane de Thales Alenia Space, remporte le Trophée des femmes au début prometteur
[Trophée des femmes de l'industrie] Nathalie Lerer de la SNCF remporte le trophée des femmes d’innovation
Le 26 septembre, L'Usine Nouvelle a remis les Trophées des femmes de l'industrie. Nathalie Lerer, 47 ans, directrice des gares Paris-Montparnasse et Massy TGV emporte le Trophée de la catégorie innovation. Imaginer de nouvelles solutions, répondre à des besoins pas encore formulés, c’est leur mission. Que ce soit dans le médical, l’aéronautique ou le transport, les trois femmes que nous avons sélectionnées ont fait évoluer leur organisation ou leur secteur par des stratégies innovantes.
Mis à jour
27 septembre 2017
A grande vitesse
Nathalie Lerer, 47 ans, directrice des gares Paris-Montparnasse et Massy TGV
Pas facile de trouver un créneau de rendez-vous avec Nathalie Lerer. "Les journées sont denses", résume-t-elle pour évoquer son travail de responsable de la gare de Massy TGV et de celle de Paris-Montparnasse, la quatrième de France en termes de trafic de voyageurs. Et d’une surface de 150 000 mètres carrés, en comptant les espaces publics, les locaux et les galeries techniques. La directrice confie avoir passé beaucoup de temps dans le train, "un lien entre les villes et entre les vies".
Après des débuts dans la publicité, où elle s’illustre avec la promotion de l’Eurostar, elle rejoint le siège de la SNCF et innove avec l’installation de pianos et de vélos chargeurs de téléphone dans les gares. Puis, cap sur Montparnasse, dont elle va devoir superviser la modernisation : un projet d’investissement de 150?millions d’euros sur quatre ans. "Mon rôle sera de faire en sorte que les travaux soient terminés dans les délais fixés, tout en maintenant un bon niveau de qualité pour les voyageurs et sans interrompre le service", explique-t-elle. Tout en continuant à innover, comme elle l’a déjà fait en collaboration avec des start-up.
Pragmatique, elle veut en constater elle-même les résultats concrets. "Je ne peux pas m’en empêcher. Je dois vérifier sur le terrain que ce qu’on a dit est fait, par exemple en matière de propreté", explique Nathalie Lerer. À peine la visite terminée, elle enchaîne avec une réunion sur la sécurité, sur la satisfaction des voyageurs...
Si j’étais un homme
"Je n’aurais pas eu la chance d’avoir enfanté trois fois. Ni eu cette formation que représente l’organisation de la vie de famille."
Christophe Bys
Les autres nommées de la catégorie :
Innovation de rupture à la trace
Alexia Perouse, 45 ans, Cofondatrice et directrice générale d’iBionext
Elle aime que ça change, elle aime quand ça bouge. Alexia Perouse n’est pas du genre à se satisfaire d’une situation établie. Elle aurait pu entamer une carrière de chercheuse en neurosciences, sa formation initiale. Ou bien continuer son parcours, brillant, chez Omnes Capital, un fonds d’investissement dans lequel elle est entrée en 2005 pour développer l’activité santé. Mission réussie, les biotechs et medtechs sont passées de 15 à 50 % des investissements en dix ans. Cela ne lui suffit pas.
En 2015, avec Bernard Gilly, son associé, elle imagine iBionext, un nouveau type d’entreprise qui détecte les innovations médicales de rupture et les fait pousser en les arrosant de capital. "Nous cherchons ce qui manque aujourd’hui dans l’univers de la santé, puis nous agrégeons les compétences", résume-t-elle. Quand des technologies émergent, iBionext crée des sociétés innovantes, gérées par des PDG choisis et financées par le fonds de près de 100?millions d’euros qu’Alexia Perouse et son associé ont levé. Les start-up sont regroupées dans le "Passage de l’innovation", à Paris. Pixium Vision, un dispositif qui rend la vision aux aveugles, Chronocam, un capteur d’images intelligent, ou encore Brainiac, un calculateur neuronal, font partie des premières technologies en passe de sortir de cette société atypique. Alexia Perouse, mère de cinq -enfants, est-elle plus financière que scientifique ? "Je suis les deux, affirme-t-elle. J’ai du mal à rester dans une case."
Si j’étais un homme
"Cela n’aurait pas changé grand-chose. Ma carrière s’est construite sans calcul. Je peux parfois rencontrer du scepticisme, je le balaie avec du dynamisme."
Arnaud Dumas
Sur le pont
Gioia Venturini, 44 ans, directrice de la coopération internationale recherche, technologie et innovation chez Safran
Gioia Venturini est une bâtisseuse. Sa spécialité : les ponts. Non pas dans le BTP, mais dans l’aéronautique. Elle y a consacré toute sa carrière, de Leonardo à Arianespace en passant par Airbus, participant aux négociations de grands contrats internationaux. Depuis avril, après cinq années à la direction internationale de Safran, elle a pris la tête de la coopération internationale en matière de recherche, de technologie et d’innovation, et ce sans aucun diplôme scientifique. "J’adore le cerveau des ingénieurs, mais j’en vois aussi les limites, plaisante-t-elle. Il leur arrive de créer sans penser à l’utilisateur final." Pas de technique sans humain ! Alors qu’elle cherche à décloisonner le très corseté monde des ingénieurs, elle mène un doctorat de sociologie des usages appliqués à l’intelligence artificielle. Diplômée de l’ENA (2002), de l’Institut de gestion de Rennes (1998) et de l’IEP Paris (1997), Gioia Venturini part à la conquête de financements de projets de recherche dans le monde entier. Aucune frontière n’effraie cette quadrilingue, qui n’aime rien tant que jeter des passerelles entre les disciplines et les générations, italienne de sang, sud-coréenne de naissance, marocaine d’affection – elle a passé son enfance à Casablanca – et française de nationalité. Son seul défaut ? "Être italienne. Je parle trop et je veux que ça aille vite". Pour faire voler les distances en éclat ?
Si j’étais un homme
"L’accès aux cercles professionnels, politiques et décisionnels aurait été facilité. Et un client ne m’aurait peut-être pas demandé de peindre une fusée en rose."
Olivier James
[Trophée des femmes de l'industrie] Nathalie Lerer de la SNCF remporte le trophée des femmes d’innovation
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