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Trois questions au patron du dispositif cybermalveillance.gouv.fr
Le patron du dispositif national « cybermalveillance.gouv.fr », Jérôme Notin, vient d'enregistrer deux nouveaux membres « utilisateurs », le réseau d'échange départemental Declic et l'association de collectivités dédiée à l'informatique Coter.
L'arrivée de Declic et de Coter est-elle une façon de se rapprocher des collectivités ?
Quand nous avons lancé le groupement d'intérêt public Action contre la cybermalveillance (Acyma) de prévention du risque numérique et d'assistance aux victimes, en octobre 2017, nous avions défini trois cibles : les particuliers, les entreprises et les collectivités. Mais notre équipe venait du privé et nous avons donc tout d'abord rencontré les organisations que nous connaissions, comme des associations de particuliers ou d'entreprises. Ne pas avoir de représentants de collectivités après deux ans d'existence était une grande frustration. Nous avions initié une démarche auprès de l'Association des maires de France qui malheureusement n'avait pas donné suite. Nous ne connaissons pas l'organisation des collectivités et nous ne savons pas forcément bien leur parler. Avec l'arrivée de Declic et Coter, nous rassemblons désormais tous les profils de notre écosystème.
Comment allez-vous travailler avec Declic et Coter ?
Nous allons lancer un groupe de travail pour savoir comment nous pouvons adapter nos messages aux collectivités. Par exemple, nous souhaitons avoir un maire qui parle à un maire dans l'une de nos vidéos diffusées sur notre site. Mais en premier lieu, nous espérons que ces élus soient des relais et des caisses de résonance pour que nos concitoyens puissent connaître notre dispositif. Nous avons un déficit de notoriété et notre principal objectif reste que les Français nous connaissent. Notre rêve, c'est de pouvoir afficher nos messages de prévention dans les mairies et les écoles pour être présents partout dans nos campagnes. On sait très bien que, quand on a un problème dans une commune, on va voir le maire. Cela nous intéresse énormément que ces élus connaissent notre dispositif de lutte contre la cybermalveillance.
Quelles sont les principales menaces qui pèsent sur les collectivités ?
En 2018, les collectivités venaient chercher chez nous - nous n'avons cependant pas une vue exhaustive de la menace - des solutions contre le hameçonnage, puis le spam et le détournement de comptes. Les rançongiciels sont également une menace importante. Regardez le rapport de l'Anssi (*) sur l'attaque du CHU de Rouen. Dès que les attaquants ont un accès au système d'information, ils cartographient le réseau, détruisent les sauvegardes, chiffrent et demandent une rançon. Nous ne savons pas si les collectivités sont plus vulnérables, mais c'est un public très demandeur. Leurs personnels ont bien conscience du risque. Nous pouvons les aider en amont, avec nos kits de sensibilisation, et en aval, après l'incident de sécurité, avec nos parcours « victime » et notre annuaire de prestataires.
(*) Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, ndlr.
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