David Sadek n’a pas attendu la vague actuelle de l’IA pour s’y intéresser. Il y a plus de vingt ans, au sein du Cnet puis des Orange labs, il développe les premiers agents conversationnels intelligents et le dialogue naturel homme-machine. « Une sorte de Siri avant l’heure capable, en plus, d’intégrer le contexte », s’enthousiasme-t-il. Ce docteur en informatique, qui a présidé deux groupes du rapport France IA, n’est pas du genre à rester dans sa tour d’ivoire. Ce qui le motive, c’est le transfert industriel. Missions accomplies, à la direction de la recherche d’Orange, puis de l’institut Mines-Télécom. Arrivé chez Thales en octobre?2017, où il pilote deux laboratoires d’IA et le lancement du centre de R & D canadien (Cortaix), il s’est donné pour défi de développer une IA explicable et digne de confiance avec des données qualifiées. « C’est fondamental pour Thales, qui développe des systèmes critiques, civils comme militaires. »