Toyota regarde de plus en plus vers l’international
Le constructeur japonais confronté à un yen fort a multiplié les annonces ces derniers jours.
Le PDG de Toyota Akio Toyoda en personne était en voyage au Brésil le 8 août. A l’occasion d’une rencontre avec la présidente Dilma Rousseff, il a annoncé l’investissement de 400 millions d’euros dans la construction d’une nouvelle usine au Brésil. Elle sera située à Porto Feliz et devrait être opérationnelle en 2015. Elle permettra la production des modèles Etios et Corolla.
Grâce à cette nouvelle structure, les deux modèles construits à Porto Feliz devraient pouvoir comporter 85% de composants brésiliens et permettre ainsi au constructeur de se conformer aux mesures prises par Brasilia. Le pays oblige les fabricants automobiles à avoir recours à l’industrie locale en l’échange d’une dispense de la taxe de 30% sur les importations.
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Du Japon vers les USA
Le même jour, le président de Toyota aux Etats-Unis Jim Lentz a fait savoir que le groupe réfléchissait à déplacer une partie de sa production de Lexus du Japon vers les Etats-Unis. La décision n’est pas encore actée et le groupe continue de surveiller l’évolution du cours du yen. Mais "dans le cas où le yen reste comme il est actuellement, je pense que ce n’est qu’une question de temps", a confié le patron.
Le groupe dispose d’importants moyens d’ingénierie sur le marché américain, avec un centre situé à Ann Arbor comprenant quelque 1 100 ingénieurs.
Le patron a profité de cette révélation pour annoncer que le premier véhicule du groupe à pile à combustible pour le marché américain sera une berline. Selon lui, la grande question pour l’essor de ce marché reste le développement des infrastructures adéquates.
Cap sur l’hybride, la Russie et la Turquie
Du côté de l’Europe, c’est le PDG européen Didier Leroy qui a accordé un entretien à Automotive News Europe. Il y précise que l’objectif du groupe est toujours de dépasser la barre du million de voitures vendues sur ce marché dans les deux ou trois ans. Sur la seule année 2012, le groupe table sur plus de 835 000 unités immatriculées.
Et pour y parvenir, la filiale compte notamment sur les hybrides et prévoit de faire croître ce marché pour atteindre 14% de ses ventes Toyota et Lexus en Europe, contre 10% en 2011. Le patron assure que Toyota mise plus sur l’hybride que sur l’électrique, "car le groupe estime que l’électrique est une solution pour de courts trajets urbains".
Didier Leroy s’est aussi exprimé sur l’importance du marché russe pour le groupe Toyota et sur le marché turc qui "présente un potentiel de croissance significatif".
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