TotalEnergies annonce son départ définitif de Birmanie
TotalEnergies a annoncé le 20 juillet s'être définitivement retiré de Birmanie compte tenu de la situation en matière des droits de l'homme dans le pays depuis le coup d'Etat militaire du 1er février 2021.
Le groupe pétro-gazier TotalEnergies a annoncé le 20 juillet s'être définitivement retiré de Birmanie, où de nombreuses entreprises internationales ont émis des objections à l'encontre du gouvernement birman après la prise de pouvoir par les militaires en 2021. L'entreprise y exploitait le champ gazier de Yadana et détenait des parts dans la société de transport de gaz MGTC. TotalEnergies en avait déjà fait l'annonce il y a six mois et attendait que le délai de préavis se soit écoulé pour rendre ce départ effectif. « Conformément à la période de préavis contractuelle de 6 mois, ce retrait devient effectif en ce 20 juillet 2022. Ce retrait a été effectué en conformité avec les sanctions européennes mises en place en février 2022 », a déclaré TotalEnergies dans un communiqué.
PTTEP, la compagnie nationale thaïlandaise, a été désignée comme nouvel opérateur et accueillera les salariés birmans de Total qui le souhaitent, « aux mêmes conditions de poste et de rémunération ». Un accord de soutien complémentaire, au travers d’une contribution à un fonds dédié, a également été mis en place entre TotalEnergies et PTTEP, ajoute l'entreprise.
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Total appelle au respect des droits de l'homme
« A l’heure où TotalEnergies se retire définitivement de Birmanie, notre groupe réitère sa condamnation des abus et violations des droits humains qui s’y déroulent, réaffirme son soutien à la population de Birmanie et formule le vœu d’un retour rapide de la paix et de l’Etat de droit dans le pays », assure le groupe.
La Birmanie est dans la tourmente depuis le coup d'État fomenté par la junte militaire l'année dernière, arrêtant les dirigeants civils, dont Aung San Suu Kyi. Dix-mois après la prise de pouvoir des militaires, une grande partie du pays est toujours en proie aux combats. L'ONU a dénoncé de « probables crimes de guerre et crimes contre l'humanité », alors que le régime menace de rétablir la peine de mort contre ses opposants, inappliquée depuis des décennies.
Avec Reuters (Matthieu Protard, Sudip Kar-Gupta, édité par Louise Heavens)