Total signe avec Novatek pour prendre 10% d'un géant projet gazier dans l'Arctique russe
Total et Novatek sont parvenus à un accord le 24 mai autour du projet de gaz naturel liquéfié Artic LNG 2. Le groupe français devrait prendre une participation directe de 10%. Situé dans le nord de la Sibérie, Arctic LNG 2 représente une gigantesque capacité de production.
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\ 19h00
Mis à jour 25 Mai 2018
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25 mai 2018
Total a signé le jeudi 24 mai un accord avec Novatek en vue de prendre une prise de participation directe de 10% dans Arctic LNG 2, le nouveau projet géant de gaz naturel liquéfié promu par le groupe russe, situé sur la péninsule de Gydan dans le nord de la Sibérie. Une région dans laquelle Total est déjà présent avec le site gazier Yamal.
Le groupe pétrolier français détenant environ 19% du capital de Novatek et ce dernier souhaitant conserver 60% du projet, la participation économique globale de Total dans Arctic LNG 2 s'élèvera à environ 21,5%.
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Selon une source au fait de l'accord, Arctic LNG 2 devrait représenter un investissement de 25 milliards de dollars.
Une capacité de production de 19,8 millions de tonnes par an
Au cas où Novatek déciderait d'abaisser sa participation en dessous de 60%, Total pourrait augmenter sa participation directe jusqu'à 15%, a indiqué le groupe français dans un communiqué.
D'une capacité de production de 19,8 millions de tonnes par an, soit 535 000 barils équivalent pétrole par jour (bep/j), Arctic LNG 2 permettra de valoriser plus de 7 milliards de bep de ressources d'hydrocarbures.
Comme pour Yamal LNG, le transport de la production d'Arctic LNG 2 vers les marchés internationaux sera assuré par une flotte de méthaniers brise-glace qui pourra emprunter la route du Nord pour les cargaisons à destination de l'Asie.
Le démarrage du premier train envisagé d'ici 2023
Total aura en outre la possibilité d'acquérir une participation directe entre 10% et 15% dans tous les futurs projets GNL de Novatek, situés sur les péninsules de Yamal et de Gydan.
La décision finale d'investissement est prévue en 2019 et le démarrage du premier train est envisagé d'ici fin 2023.
La signature de l'accord entre Total et Novatek a eu lieu en présence de Vladimir Poutine et d'Emmanuel Macron à l'occasion d'une visite du président français en Russie.
Avec Reuters (Bate Felix et Benjamin Mallet, édité par Dominique Rodriguez)