Total toujours un peu plus près d'un nouveau vapocraqueur américain
Le géant pétrochimique français continue d'avancer sur un projet de vapocraqueur sur base éthane aux États-Unis. Après des demandes de permis au printemps, Total a annoncé, le 23 septembre, qu'il lançait une étude d'ingénierie d'avant-projet détaillé (FEED) pour un éventuel vapocraqueur d'une capacité de 1 million de tonnes d'éthylène par an sur son complexe de Port Arthur, au Texas. L'ingénieriste américain CB&I a indiqué, de son côté, avoir remporté un contrat FEED ainsi que la fourniture de sa technologie propriétaire d'éthylène auprès de Total Petrochemicals et Refining USA. Le futur vapocraqueur pourrait être mis en service en 2019, comme l'ambitionne Total tout en précisant qu'une décision définitive d'investir ne serait pas arrêtée avant 2016. À Port Arthur, le groupe français détient une vaste raffinerie et 40 % des parts de la coentreprise BASF Total Petrochemicals qui opère le complexe pétrochimique voisin. Complexe qui comprend déjà un vapocraqueur de 1,04 M t/an après avoir été modernisé et flexibilisé l'an dernier. Le projet de second vapocraqueur ne sera pas mené avec BASF, qui a décliné la proposition. Mais Total continue de discuter avec d'autres partenaires potentiels pour son projet. Selon l'AFP et Chemical Week, l'investissement nécessaire pourrait s'élever à 2 milliards de dollars.
L'objectif est évidemment de profiter de l'éthane américain bon marché, la révolution des gaz de schiste ayant fait fondre le prix du gaz naturel de plus de 60 % ces dernières années. Il s'agit aussi pour Total de continuer à capitaliser sur ses vastes plateformes de raffinage/chimie intégrées. Port Arthur est l'une des six du groupe au monde avec celles en Arabie Saoudite (Jubail), au Qatar, en Corée du Sud (Daesan), en Belgique (Anvers) et en France (Gonfreville l'Orcher). Investir sur ces plateformes intégrées est d'ailleurs l'une des focalisations majeures du groupe pour développer sa division Raffinage/Chimie, comme Total l'a souligné à nouveau lors d'une présentation stratégique également le 23 septembre. Dans cette branche, le groupe investit entre 3 et 4 Mrds $ par an sur ses actifs principaux. Engagé dans un vaste plan d'économies et de réductions de ses investissements (entre 20 et 21 Mrds $ prévus en 2016 et entre 17 et 19 Mrds $ pour 2017), principalement dans l'amont, Total se concentre aussi sur ses coûts opérationnels. Il vient d'ailleurs de décidé de rehausser de 50 % son objectif de réduction, le passant de 2 à 3 Mrds $ pour 2017 en raison des avancées déjà effectués. Ces réductions de coûts concernent la branche Raffinage/Chimie à hauteur de 1 Mrd $.
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