Total sommé par Bagdad de renoncer à forer au Kurdistan irakien
Le groupe pétrolier français a récemment acquis des positions dans deux permis d'exploration au Kurdistan irakien, une région autonome depuis longtemps en conflit avec Bagdad sur le pétrole.
Le 1er août dernier, l'Irak avait déjà menacé le groupe Total d'annuler son contrat avec le site pétrolier d'Helfaya, dans le sud-est du pays, s'il ne renonçait pas à ses positions au Kurdistan.
Mais la tension entre Bagdad et le géant pétrolier français s'est accentué ce week-end avec un ultimatum : soit Total rompt ses liens avec les explorateurs pétroliers du Kurdistan, soit il vend ses parts dans un champ pétrolier majeur dans le sud de l'Irak, rapporte l'AFP.
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Le vice-Premier ministre irakien chargé de l'Energie, Hussein al-Chahristani, a également affirmé à l'AFP que Bagdad pourrait offrir aux compagnies pétrolières étrangères des contrats plus lucratifs.
"Pour clore cette affaire, il a été demandé (à Total) de se retirer du champ pétrolier de Helfaya en lui donnant la possibilité de vendre sa part à d'autres sociétés, ou bien de rompre son contrat avec le Kurdistan", a ainsi expliqué le vice-Premier ministre à l'AFP.
"Total a annoncé qu'il avait signé des contrats au Kurdistan et à cause de cela, le ministère du Pétrole lui a dit qu'il enfreignait la loi irakienne", a souligné M. Chahristani. "S'il met fin à son contrat avec le Kurdistan, il peut exploiter le champ d'Halfaya", a-t-il ajouté.
Le 31 juillet dernier, le groupe Total avait annoncé dans un communiqué avoir finalisé un accord stipulant sa prise d'une participation de 35 % dans deux permis d'exploration au Kurdistan irakien, auprès de la compagnie américaine Marathon Oil.
En juin, le gouvernement irakien avait pourtant prévenu les compagnies françaises que tout contrat avec Bagdad serait annulé si elles signaient d'autres contrats avec des autorités locales ou régionales.
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