Total démarre sa bioraffinerie de La Mède
Le géant pétrolier et pétrochimique Total a annoncé ce matin avoir démarré sa bioraffinerie, implantée sur le site de La Mède, dans les Bouches-du-Rhône. Lancé en 2015, le projet de reconversion d’une raffinerie d’hydrocarbures en plateforme de production d’énergies nouvelles a bénéficié d’ un investissement de 275 millions d’euros .
Cette reconversion de site a permis de conserver 250 emplois directs sur place. Cette main d’œuvre permettra de faire fonctionner différents centres d’activités : une bioraffinerie, d’une capacité de production de 500 000 t/an de biocarburants ; une ferme solaire de 8 MW, permettant d’alimenter 13 000 habitations ; une unité de production d’AdBlue, un additif permettant de limiter les émissions d’oxyde d’azote des poids lourds, à hauteur de 50 000 m3/an ; une plateforme de logistique et de stockage d’une capacité d’1,3 million de m3/an ; et un centre de formation sur installations réelles, accueillant 2 500 stagiaires par an.
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Un engagement de durabilité
Pour produire un HVO (huile végétale hydrotraitée) de qualité, la bioraffinerie de La Mède produira ses biodiesel et biojet pour l’aviation à partir d’huiles végétales 100 % durables (60 à 70 % de colza, palme, tournesol…) et de retraitement de déchets (graisses animales, huiles de cuisson,…). « Les biocarburants sont une énergie renouvelable à part entière et une solution immédiatement disponibles pour réduire les émissions de CO2 du transport routier et aérien », a déclaré Bernard Pinatel, directeur général Raffinage-Chimie de Total. « Lorsqu’ils sont produits à partir de matières premières durables comme c’est le cas à La Mède, ils émettent plus de 50 % de CO2 en moins que les carburants fossiles. Notre bioraffinerie permettra de produire en France des biocarburants qui étaient jusqu’alors importés. » Pour ce faire, Total s’est engagé à traiter chaque année un maximum de 300 000 tonnes d’huile de palme par an – soit moins de 50 % du volume de matières premières nécessaires – à condition que celle-ci corresponde aux critères de durabilité exigés par l’Union Européenne. Le géant pétrolier s’est également engagé à traiter un minimum de 50 000 tonnes de colza français par an, afin d’assurer un débouché supplémentaire à l’agriculture française.