Toshiba filialise ses mémoires flash en vue d’en céder la majorité de contrôle

Toshiba Memory. C’est la nouvelle filiale reprenant l’activité du groupe japonais d’électronique dans les mémoires flash NAND. Le projet reste à approuver par une assemblée extraordinaire des actionnaires le 30 mars 2017. La scission sera effective le 1er avril 2017.

Activité intensive en investissements

C’est une étape importante avant l’ouverture des enchères pour la cession d’une majorité de contrôle de cette filiale. Confronté à une perte dans le nucléaire aux Etats-Unis, estimée provisoirement à 6,3 milliards de dollars, Toshiba a besoin d’argent frais pour reconstituer ses capitaux propres, assainir la structure de son bilan et éviter la banqueroute. Depuis l’éclatement en 2015 du scandale de falsification de ses comptes financiers, le groupe est engagé dans un vaste plan de remise à plat de ses activités, vendant toutes celles jugées non stratégiques comme l’éclairage, le médical ou l’électroménager.

Les mémoires flash NAND constituent l’une des deux nouvelles priorités stratégiques de Toshiba aux cotés des équipements d’infrastructure énergétiques. Mais face à ses difficultés financières, le groupe japonais n’a plus les ressources d’assurer seul le développement de cette activité particulièrement intensive en investissements. Il a besoin d’y associer un ou plusieurs partenaires.

Une dizaine d'investisseurs potentiels sur les rangs

Outre les puces flash NAND, Toshiba Memory reprend l’activité du groupe dans les disque SSD de stockage électronique qui tendent à remplacer les disques durs classiques de stockage magnétique dans les PC portables mais aussi les serveurs. Sur l’exercice fiscal clos en mars 2016, elle représente un chiffre d’affaires de 845,6 milliards de yens (l’équivalent de 7,5 milliards de dollars) et un bénéfice d’exploitation de 110 milliards de yens (1 milliard de dollars). Toshiba est le numéro deux mondial des mémoires flash NAND, derrière Samsung Electronics, et le numéro trois des disques SSD, derrière Samsung Electronics et Western Digital.

Selon le Nikkei, une bonne dizaine d’investisseurs potentiels sont déjà sur les rangs soit pour une prise de participation minoritaire soit pour le rachat d’une majorité de contrôle de cette activité, considérée comme le joyau de Toshiba. Parmi les candidats figurent Apple, Foxconn, TSMC et même Microsoft. Le choix de l’heureux élu est attendu en mai 2017.

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